Le switch du premier biologique au cours des spondylarthrites : facteurs déterminants ? Données d’un registre national - 26/11/24

Résumé |
Introduction |
En dépit de l’énorme progrès concrétisé dans la PEC thérapeutique prodigués aux patients atteints de spondylarthrite (SpA) après l’avènement de la biothérapie, certains d’entre eux sont encore confrontés pour une raison ou une autre a des switches thérapeutiques vers un autre agent biologique.
L’objectif de ce travail était d’étudier les schémas de traitement biologique et les facteurs aboutissant au switch du premier biomédicament chez les patients atteints de SpA afin d’adapter la prescription au profil du patient.
Matériels et méthodes |
Notre étude est une cohorte tirée d’un registre national historico-prospectif multicentrique de patients adultes (>18 ans) atteints de spondylarthrite, retenue selon les critères ASAS traités par une biothérapie dans 10 services de rhumatologie et ayant donné leurs consentements.
Nos patients ont été évalués tous les six mois avec un suivi programmé de 3 ans. L’inclusion a débuté en Juin2017 et s’est terminée en janvier 2019, date du premier gel de la base de données. Les déterminants liés au patient et à la maladie ont été recueillis.
Une analyse univariée puis multivariée pour déterminer les facteurs déterminants le switch du premier bDMARDs a été réalisée.
Résultats |
Au total, 194 patients ont été inclus, l’âge moyen était de 40,23 ans±13,68, le sexe ratio était de 1,73 H/F, la durée d’évolution moyenne de la maladie était de 11,79 années±6,6.
L’etanercept et l’infliximab étaient équitablement les biologique les plus choisis en première intention avec un pourcentage de 32 %.
Au sein de notre population étudiée 23,7 % ont switché leur premier biologique.
– l’âge moyen de ces patients était 44,04±16,2, le sexe ratio étaient 1,7 H/F, 9,1 % étaient analphabètes, 8,7 % Hypertendus, et 8,7 % diabétique.L’HLA B27 était+chez 66,7 % des patients et l’atteinte était : axiale chez 93,3 %, périphérique chez 68,2 % et enthésique chez 61 %, une coxite radiographique était retrouvée dans 39,1 %. Concernant les manifestations extra-articulaires : 18,6 % avaient une uvéite antérieure, 4,4 % avaient un psoriasis cutané, 8,8 % avait une MICI. La CRP était>6mg/L chez 72,5 %. La Vs était élevée chez 51,2 %, le BASDAI était>4 dans 85 % ;
– le switch du premier biologique était associé significativement à : une moyenne d’âge élevée (p=0,03), l’antécédant de la prise de corticothérapie (p=0,022) ou sa prise actuelle (p=0,041), l’absence de certaines comorbidités notamment la cardiopathie (p=0,11) et l’AVC ischémique (p=0,055).
Conclusion |
Le switch thérapeutique après échec du premier biologique est considéré comme une alternative thérapeutique appropriée chez nos patients.
Notre étude avait objectivé des facteurs associés au switch thérapeutique notamment l’âge élevée, la notion de prise de corticothérapie et certaines comorbidités.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 91 - N° S1
P. A298 - décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?