Impact économique de la mise à disposition du bimékizumab pour le traitement du rhumatisme psoriasique et de la spondyloarthrite axiale en France - 26/11/24

Résumé |
Introduction |
Évaluer l’impact budgétaire (IB) de l’introduction, en France, du bimékizumab, un anticorps monoclonal humanisé de type immunoglobuline (Ig)G1 qui inhibe sélectivement l’interleukine (IL)-17F en plus de l’IL-17A, en tant qu’option thérapeutique pour les patients atteints de rhumatisme psoriasique (RPso) ou de spondyloarthrite axiale (axSpA).
Matériels et méthodes |
Un modèle a été développé pour estimer l’impact économique de l’introduction du bimékizumab dans la stratégie thérapeutique avec un horizon temporel de 5 ans. La perspective de l’Assurance maladie a été adoptée en analyse de référence. L’analyse d’impact budgétaire a inclus tous les comparateurs cliniquement pertinents (anti-tumor necrosis factor [TNFa], anti-IL et inhibiteurs des Janus kinase) dans les deux indications. Les coûts médicaux directs ont été pris en compte, notamment les coûts d’acquisition des traitements (prix public toutes taxes comprises), d’administration, de suivi des patients et les coûts associés aux événements indésirables (EI). L’hypothèse principale concernant les parts de marché était un gain du bimékizumab sur les traitements anti-IL-17 et anti-IL-23.
Les données d’efficacité ont été obtenues à partir de méta-analyses en réseau publiées (ACR50 – American College of Rheumatology – pour le RPso et ASAS40 – Assessment of SpondylArthritis international Society – pour l’axSpA) et d’essais cliniques (pour l’incidence des EI). Les populations cibles ont été estimées à partir des données des avis de la Commission de la transparence de la Haute Autorité de santé pour le bimékizumab en tenant compte d’une augmentation annuelle de 0,32 %. Les résultats de l’analyse d’IB comprenaient les coûts annuels incrémentaux et cumulés, ainsi que l’impact budgétaire.
Résultats |
Dans la population cible de 20 050 patients (12 250 RPso et 7800 axSpA), et avec une prise de parts de marché progressive d’un facteur multiplicateur de 3 de l’année 1 à l’année 5, l’introduction du bimékizumab permettait une économie totale de 6 098 564€ sur la période, soit une diminution de 0,97 % du budget global de 631 722 498€. Les économies générées sont expliquées à 99,97 % par la diminution des coûts d’acquisition de traitements. Les résultats pour chaque indication ont montré des économies de 7 670 990€ dans le RPso, et une dépense supplémentaire de 1 572 426 € pour l’axSpA.
Discussion |
L’impact budgétaire résulte principalement de la dynamique de parts de marché estimées à partir des données de ventes observées en 2023 par indication et par ligne de traitement, en distinguant les patients bio-naïfs de ceux en échec d’anti-TNFa. Au regard du coût des infections graves, leur prise en compte comme critère de tolérance est un choix conservateur.
Conclusion |
Selon cette analyse d’impact budgétaire, l’introduction du bimékizumab en rhumatologie en France devrait avoir un impact neutre sur le budget global de l’Assurance maladie sur une période de 5 ans.
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Vol 91 - N° S1
P. A294 - décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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