Érythème noueux dans le service de rhumatologie - 26/11/24
Résumé |
Introduction |
L’érythème noueux (EN) est une panniculite septale caractérisée par la formation de nodules sous-cutanés rouges ou violets douloureux et palpables sur le bas des jambes et parfois dans d’autres zones. Elle peut être soit idiopathique, soit manifester des autres maladies, notamment, des infections ou une pathologie auto-immune. Selon les régions, la proportion des causes de l’EN peut varier. Etudier les causes d’EN, ses particularités cliniques et laboratoires chez les patients du service de rhumatologie.
Patients et méthodes |
Une étude rétrospective monocentrique a inclus 85 patients hospitalisés consécutivement au service de rhumatologie de l’hôpital clinique municipal de Minsk No 11 (universitaire) du 1er septembre 2013 au 29 février 2024. Le diagnostic d’EN a été basé sur les critères de Rudy S., 2001. Un examen a été réalisé pour identifier la cause éventuelle associée à son développement.
Résultats |
L’âge moyen des patients était 39 (29–54) ans, avec un minimum de 19 et maximum de 81 ans. Des femmes étaient la majorité dominante – 82,4 % (n=70).
L’infection était la cause principale d’EN dans 49,4 % (n=42) des cas, y compris infections respiratoires saisonnières (résolues au moment de l’hospitalisation) – 19 cas, exacerbation d’une amygdalite chronique – 7, infection des voies urinaires, Helicobacter pylori et uréaplasma – 3 cas chacun, infection odontogène et Chlamydia trachomatis – 2 cas chacun, Proteus mirabilis, panaris et virus de l’hépatite B – 1 cas chacun.
La sarcoïdose médiastinopulmonaire survenant sous la forme du syndrome de Löfgren a été observée chez 24,7 % (n=21) des cas et, en termes de proportions, était à la deuxième place. 4 patients présentaient l’EN comme une manifestation de maladies auto-immunes : thyroïdite auto-immune dans 2 cas, maladie de Crohn – 1, aortoartérite non spécifique – 1. Deux cas de grossesse ont été enregistrés au premier et au deuxième trimestre. Une proportion importante présentait un EN idiopathique, sans cause visible – 18,8 % (n=16).
Une évolution récurrente a été observée chez 15,3 % (n=13), 8 parmi eux sans cause identifiée. Chez la plupart des patients, la localisation de l’EN était limitée aux jambes, et chez 41,2 % (n=35), elle s’est étendue aux hanches, pieds, bras et même au torse. Certains patients présentaient des lésions articulaires concomitantes – 64,7 % (n=55), fréquemment à la cheville – 50,6 % (n=43). En comparant les groupes avec les infections et sarcoïdose, la proportion de patients souffrant d’arthrite était significativement plus élevée dans la sarcoïdose (p=0,004), tandis que la propagation de l’EN en dehors des jambes était plus fréquente chez les patients ayant la pathologie infectieuse (p=0,032). Parmi les paramètres de laboratoire dans la sarcoïdose, un taux absolu de lymphocytes dans le sang périphérique plus faible (1,86 et 1,35 ; p<0,001) et, par conséquent, un indice lymphocytaire (0,49 et 0,34 ; p=0,011) plus bas ont été observés.
Conclusion |
Parmi les patients du Service de Rhumatologie, l’EN était associé à une infection dans 49,4 % des cas, plus rarement, dans 24,7 %, aux formes médiastinopulmonaires de sarcoïdose (syndrome de Löfgren), les maladies auto-immunes et la grossesse étant des cas isolés. Dans l’EN idiopathique récidivant, la recherche des causes est à continuer. Certaines caractéristiques cliniques et laboratoires pourraient aider à orienter la recherche des causes de l’EN (présence d’arthrite, localisation de l’EN, niveau de lymphocytes dans le sang et indice lymphocytaire).
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Vol 91 - N° S1
P. A286-A287 - décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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