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Prévenir les troubles musculosquelettiques chez les soignants par le biais des activités physiques adaptées dans l’objectif d’améliorer la qualité de vie au travail - 26/11/24

Doi : 10.1016/j.rhum.2024.10.168 
L. Piguet 1, G. Vieille-Marchiset 2, C. Sordet 3, , S. Geneton 3
1 Faculté des sciences des sports, université de Strasbourg, Strasbourg 
2 Laboratoire sports et sciences sociales, université de Strasbourg, Strasbourg 
3 Rhumatologie, CHRU hôpitaux universitaires Strasbourg, Strasbourg 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Selon l’institut national de recherche et de sécurité, l’activité professionnelle joue un rôle majeur sur l’apparition, le maintien et l’aggravation des troubles musculosquelettiques (TMS). Les facteurs de risque sont individuels (âge, sexe, tabac…), physiques (posture, répétitivité…) et psychosociaux (stress, relations sociales…). Les symptômes sont variables en fonction de la localisation du TMS et des pathologies associées. Les infirmiers diplômé d’État (IDE) et les aides-soignants (AS) sont soumis quotidiennement à un ou des facteurs de risque des TMS lors de leur pratique professionnelle.

Patients et méthodes

L’objectif de ce projet est de comprendre l’impact des pratiques physiques sur les TMS chez les soignants ainsi que sur leur bien-être. Une méthode mixte a été utilisée (qualitatif et quantitatif) en 2 parties. Partie 1 : questionnaires auto-administrés sur les TMS et le bien-être, dans différentes structures hospitalières. Puis les professionnels pouvaient volontairement intégrer la pratique. Partie 2 : entretien qualitatif au départ, puis réalisation des séances en autonomie sur 2 mois et demi avec l’accompagnement d’un livret de pratique (renforcement musculaire et étirement). Le dispositif se terminant par un entretien qualitatif.

Résultats

Partie 1, résultats des questionnaires : 47 soignants (41 femmes et 6 hommes), 15 AS et 32 IDE, âgés entre 21 ans et 60 ans. Tous déclarent au minimum 2 zones corporelles douloureuses et jusqu’à 7 zones par personne. Partie 2, réalisation de pratiques physiques : 10 soignants (2 AS et 8 IDE), 2 hommes et 8 femmes. Les outils ont été utilisé avant et après le programme afin d’identifier les changements de comportement et l’évolution du ressenti du bien-être regroupant 12 critères (énergie, stress…). Tous les participants ont eu des critères améliorés. 6 participants ont eu des items dégradés (entre 1 et 3 items dégradés). Avec la pratique physique, aucune douleur n’est apparue, tous ont des douleurs diminués (n=8) ou disparues (n=2). Les verbatims post pratique montrent des bénéfices psychosociaux (diminution du stress, amélioration du sentiment de bien-être…). 8/10 participants ont repris une pratique physique régulière post programme.

Discussion

L’échantillon trop faible ne permet pas d’avoir des résultats significatifs, cependant les résultats sont encourageants. Une étude sur un plus grand effectif serait pertinente pour sans doute conforter nos résultats. IL pourrait être intéressant aussi de s’intéresser à d’autres professions (brancardiers, secrétaires …).

Conclusion

Une politique de prévention des TMS est sans doute à développer, cela concourrait à améliorer la qualité de vie au travail des soignants. Nul doute que de prendre soin des professionnels de santé est important et ne doit pas être oublié.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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Vol 91 - N° S1

P. A282 - décembre 2024 Retour au numéro
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