Effet de l’éducation thérapeutique des patients sur l’anxiété et la dépression au cours de la PR - 26/11/24

Résumé |
Introduction |
La dépression et l’anxiété sont des comorbidités fréquemment associées à la polyarthrite rhumatoïde (PR), avec une prévalence pouvant atteindre jusqu’à 50 %. L’anxiété et la dépression résultent d’une combinaison complexe de facteurs physiques, fonctionnels, psychosociaux et iatrogènes, rendant leur prise en charge particulièrement difficile. L’objectif de notre étude est d’évaluer l’impact de l’éducation thérapeutique du patient (ETP) sur la dépression et de l’anxiété chez les patients atteints de PR, afin de déterminer si cette approche peut contribuer à une meilleure gestion de ces comorbidités.
Patients et méthodes |
Nous avons mené une étude prospective sur des patients atteints de PR, recrutés au sein de l’EPS Charles Nicolle de Tunis. Des séances d’ETP se sont déroulées sous forme d’ateliers collectifs, incluant 4 à 6 patients. Une évaluation de l’échelle HAD (Hospital Anxiety and Depression scale) a été faite initialement (T0) puis après 3 mois du programme d’ETP (T3).
Résultats |
L’étude a inclus un total de 52 patients atteints de PR, avec un sex-ratio de 0,33 (13 hommes pour 39 femmes). L’âge moyen était de 54,63 ans, avec des extrêmes allant de 20 à 78 ans. La durée moyenne de la maladie était de 6,44±2,94 ans. Concernant les traitements de fonds synthétiques utilisés : 63 % des patients étaient sous méthotrexate, 30 % sous sulfasalazine et 13 % sous leflunomide. Concernant les biothérapies utilisées, les anti TNF alpha étaient les plus utilisées (67 %), suivis par l’anti CD-20 (19 %) et l’anti-IL6 (13 %).
À l’évaluation initiale, 18 patients (35 %) avaient un trouble anxieux certain, avec un score moyen de 8,90±3,6 et 26 (50 %) avaient un trouble dépressif certain, avec un score moyen de 10,04±4,08.
Après trois mois du programme d’ETP, les résultats ont montré, une diminution significative du score HAD anxiété de −2,36 ainsi que le score HAD dépression de −2,69 (p=0,001 et p=0,001 respectivement). L’amélioration du Score HAD anxiété était plus marquée chez les femmes par rapport aux hommes après l’ETP (p=0,03). Il n’y avait pas de variation significative du score HAD dépression après l’ETP en fonction du sexe).
Conclusion |
Nos résultats ont montré l’efficacité de l’ETP dans l’amélioration du bien-être des patients atteints de PR. En réduisant significativement la prévalence de la dépression et de l’anxiété, l’ETP ne se contente pas seulement d’optimiser la gestion de la maladie, mais elle joue également un rôle crucial dans l’amélioration globale de la qualité de vie des patients. Cette approche devrait donc être considérée comme un élément essentiel dans la prise en charge multidisciplinaire de la PR.
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Vol 91 - N° S1
P. A280-A281 - décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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