Évaluation du cours d’échographie musculosquelettique chez les internes en rhumatologie - 26/11/24

Résumé |
Introduction |
L’échographie musculosquelettique (EMUS) en rhumatologie a progressé grâce à la promotion de la certification et à l’inclusion dans le programme de formation des internes. L’objectif était d’évaluer les connaissances en EMUS parmi les internes en rhumatologie avant et après une formation d’une journée.
Patients et méthodes |
Nous avons mené une étude prospective incluant des internes en rhumatologie. Ils ont participé à une formation pratique d’une journée au département de rhumatologie de l’hôpital Mongi Slim. La formation a eu lieu de 8h à 18h, avec une pause déjeuner d’une heure et deux pauses-café de 15minutes. La formation se composait d’une première partie consacrée à la mise en place de l’appareil et à l’apprentissage des bases générales en EMUS. La seconde partie était dédiée aux situations pathologiques suivantes : polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite et arthrite microcristalline. Un pré-test et un post-test ont été administrés aux participants avant et après la formation. Le test comportait huit questions : 5 portaient sur des aspects généraux de l’EMUS, 3 sur des spécificités observées dans des images cliniques anormales, et 1 sur la confiance dans l’interprétation des images échographiques.
Résultats |
L’étude a inclus 42 internes. Seuls 19 % avaient reçu une formation en échographie musculosquelettique dans le cadre de la certification universitaire à la faculté de médecine de Tunis. La 1re question générale portait sur la capacité de l’EMUS à évaluer différentes structures (fibrocartilage, ligament collatéral du genou, épanchement articulaire et épicondylite du coude). Une différence statistiquement significative a été observée entre le pré-test et le post-test, avec un nombre de réponses correctes plus élevé au post-test (p=0,03). La 2e question concernait l’efficacité comparative de l’EMUS et de la radiographie standard pour détecter les érosions avec une différence statistiquement significative dans les réponses en faveur du post-test (p=0,002). Aucune différence n’a été notée entre les réponses au pré-test et au post-test concernant l’apport de l’EMUS dans l’arthrite septique (question 3) (p=0,349). Une différence significative a été observée entre les réponses en faveur du post-test dans la 4e question : détection de l’origine hémorragique par l’EMUS (p=0,02). La 5e question évaluait la sonde appropriée pour évaluer la hanche, et les participants ont fourni la réponse correcte plus fréquemment au post-test (p=0,002). Concernant les 3 questions abordant les anomalies en EMUS, aucune différence significative n’a été observée entre le pré-test et le post-test pour la présence de synovite active B2D3 (question 1) et l’épanchement articulaire du genou (question 2) (p=0,226) et (p=0,672) respectivement. Une différence statistiquement significative a été trouvée pour la question 3 (signe du double contour dans la goutte) avant et après la formation en faveur du post-test (p<0,001). Concernant la confiance dans l’interprétation des images échographiques, une différence significative en faveur du post-test a été observée (p<0,001).
Conclusion |
Un manque de connaissances en EMUS a été observé parmi les internes en rhumatologie. La formation d’une journée s’est révélée bénéfique pour les participants.
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Vol 91 - N° S1
P. A275 - décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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