S'abonner

Prévalence scanographique de la stéatose hépatique dans la spondylarthrite axiale : une étude rétrospective utilisant la différence d’atténuation foie-rate - 26/11/24

Doi : 10.1016/j.rhum.2024.10.156 
L. Da Silva 1, P. Calame 2, D. Weil-Verhoeven 3, C. Prati 4, D. Wendling 5, F. Verhoeven 6,
1 Rhumatologie, CHU de Besançon, Besançon 
2 Radiologie, CHU de Besançon, Besançon 
3 Hépatologie, CHU de Besançon, Besançon 
4 Rhumatologie, CHRU de Besançon, Besançon 
5 Service de rhumatologie, CHU Jean-Minjoz, Besançon 
6 Rhumatologie, centre hospitalier régional universitaire de Besançon, Besançon 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La prise en charge des comorbidités de la spondylarthrite axiale (axSpA) inclut le syndrome métabolique. Ce dernier comprend la maladie stéatosique du foie qui est présente dans environ 40 % des cas de rhumatisme psoriasique (PsA) et dans environ 30 % de la population globale des États-Unis, mais les données manquent en cas d’axSpA. La différence des coefficients d’atténuation scanographique foie/rate permet de déterminer la présence d’une stéatose macrovésiculaire d’au moins 30 %. L’objectif de cette étude était d’évaluer la prévalence de la stéatose hépatique dans l’axSpA à l’aide de la tomodensitométrie.

Patients et méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique incluant des patients atteints d’axSpA répondant aux critères ASAS 2009 et ayant bénéficié d’un scanner abdominal (Somatom 64 definition AS+, Siemens Healthineers, Erlangen, Allemagne), sans injection pour quelque raison que ce soit. Nous avons obtenu les densités du foie et de la rate en unités Hounsfield (HU) et utilisé les différences d’atténuation foie-rate (L-S)<−10 pour évaluer la stéatose. Pour obtenir les indices, l’atténuation hépatique et l’atténuation splénique ont été mesurées en calculant la moyenne des unités Hounsfield de différentes régions d’intérêt (ROI) dans chaque parenchyme du foie. Chaque ROI (30 mm2) a été placé sur 4 sites différents (3 pour le foie, 2 sur le lobe droit et 1 sur le lobe gauche et un sur la rate). Pour chaque patient, nous avons recherché le phénotype de la maladie et le score FIB4 au moment du scanner. Les critères de non-inclusion étaient l’existence d’une lésion tumorale de la rate ou du foie.

Résultats

Nous avons inclus 108 patients atteints d’axSpA avec un âge moyen de 54,0 (±16) ans et 15,3 (±12,8) ans de durée de la maladie, 82 % HLA B27+, 31 % d’uvéite, 22 % de psoriasis, 21 % de MICI, 87 % de sacroiliite radiographique, 66 % de syndesmophyte, 72 % d’hommes, un IMC moyen de 25,6kg/m2, 14 % de diabète de type 2 et 68 % de fumeurs. Au total, 8,4 % des patients avaient un L_S<−10. Les facteurs associés à la présence d’une stéatose hépatique (Tableau 1) étaient l’IMC (32,9 (±8,0) vs 24,9 (±5,8) kg/m2 ; p=0,04), une dyslipidémie (56 % vs 22 % ; p=0,04), l’hypertension artérielle (75 % vs 31 %, p=0,02) le sexe féminin (56 % vs 24 % ; p=0,059), la présence d’un psoriasis cutané (67 % vs 18 % ; p<0,01) et une tendance à l’association entre l’absence de sacroiliite radiographique (67 % vs 89 % ; p=0,08). En cas de stéatose, le score FIB4 dépassait plus souvent le seuil de risque de fibrose (100 % vs 32 %). L’atteinte périphérique et la notion de dactylite n’étaient pas associées à la présence d’une stéatose hépatique.

Conclusion

Notre étude a montré une faible prévalence de la stéatose hépatique dans l’axSpA malgré une forte prévalence du diabète de type 2. Les femmes ayant un IMC élevé et un psoriasis étaient plus susceptibles d’avoir une stéatose hépatique associée.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2024  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 91 - N° S1

P. A273-A274 - décembre 2024 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • La scintigraphie osseuse Veriton : un nouvel outil prometteur dans le diagnostic de sacro-iliite inflammatoire
  • M. Fiorino, M. Caroline, D. Loeuille, I. Chary-Valckenaere
| Article suivant Article suivant
  • Localisation et fréquences des atteintes magnétiques du rachis chez des patients atteints ou non de spondyloarthrite
  • A. Dollinger, D. Wendling, F. Verhoeven, C. Prati

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2025 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.