Prévalence scanographique de la stéatose hépatique dans la spondylarthrite axiale : une étude rétrospective utilisant la différence d’atténuation foie-rate - 26/11/24
Résumé |
Introduction |
La prise en charge des comorbidités de la spondylarthrite axiale (axSpA) inclut le syndrome métabolique. Ce dernier comprend la maladie stéatosique du foie qui est présente dans environ 40 % des cas de rhumatisme psoriasique (PsA) et dans environ 30 % de la population globale des États-Unis, mais les données manquent en cas d’axSpA. La différence des coefficients d’atténuation scanographique foie/rate permet de déterminer la présence d’une stéatose macrovésiculaire d’au moins 30 %. L’objectif de cette étude était d’évaluer la prévalence de la stéatose hépatique dans l’axSpA à l’aide de la tomodensitométrie.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique incluant des patients atteints d’axSpA répondant aux critères ASAS 2009 et ayant bénéficié d’un scanner abdominal (Somatom 64 definition AS+, Siemens Healthineers, Erlangen, Allemagne), sans injection pour quelque raison que ce soit. Nous avons obtenu les densités du foie et de la rate en unités Hounsfield (HU) et utilisé les différences d’atténuation foie-rate (L-S)<−10 pour évaluer la stéatose. Pour obtenir les indices, l’atténuation hépatique et l’atténuation splénique ont été mesurées en calculant la moyenne des unités Hounsfield de différentes régions d’intérêt (ROI) dans chaque parenchyme du foie. Chaque ROI (30 mm2) a été placé sur 4 sites différents (3 pour le foie, 2 sur le lobe droit et 1 sur le lobe gauche et un sur la rate). Pour chaque patient, nous avons recherché le phénotype de la maladie et le score FIB4 au moment du scanner. Les critères de non-inclusion étaient l’existence d’une lésion tumorale de la rate ou du foie.
Résultats |
Nous avons inclus 108 patients atteints d’axSpA avec un âge moyen de 54,0 (±16) ans et 15,3 (±12,8) ans de durée de la maladie, 82 % HLA B27+, 31 % d’uvéite, 22 % de psoriasis, 21 % de MICI, 87 % de sacroiliite radiographique, 66 % de syndesmophyte, 72 % d’hommes, un IMC moyen de 25,6kg/m2, 14 % de diabète de type 2 et 68 % de fumeurs. Au total, 8,4 % des patients avaient un L_S<−10. Les facteurs associés à la présence d’une stéatose hépatique (Tableau 1) étaient l’IMC (32,9 (±8,0) vs 24,9 (±5,8) kg/m2 ; p=0,04), une dyslipidémie (56 % vs 22 % ; p=0,04), l’hypertension artérielle (75 % vs 31 %, p=0,02) le sexe féminin (56 % vs 24 % ; p=0,059), la présence d’un psoriasis cutané (67 % vs 18 % ; p<0,01) et une tendance à l’association entre l’absence de sacroiliite radiographique (67 % vs 89 % ; p=0,08). En cas de stéatose, le score FIB4 dépassait plus souvent le seuil de risque de fibrose (100 % vs 32 %). L’atteinte périphérique et la notion de dactylite n’étaient pas associées à la présence d’une stéatose hépatique.
Conclusion |
Notre étude a montré une faible prévalence de la stéatose hépatique dans l’axSpA malgré une forte prévalence du diabète de type 2. Les femmes ayant un IMC élevé et un psoriasis étaient plus susceptibles d’avoir une stéatose hépatique associée.
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Vol 91 - N° S1
P. A273-A274 - décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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