S'abonner

Prédiction de la gonarthrose fondée sur les biomarqueurs de l’imagerie par résonance magnétique : une revue narrative des études de prédiction, et non d’association - 26/11/24

Doi : 10.1016/j.rhum.2024.10.153 
D. Herrera 1, A. Almhdie-Imjabbar 1, H. Toumi 2, E. Lespessailles 2,
1 Translational Medicine Research Platform PRIMMO, CHU d’Orléans, Orléans, France 
2 Service de rhumatologie et PRIMMO, CHU d’Orléans, Orléans, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La gonarthrose (KOA) est une affection musculosquelettique courante, fréquemment rencontrée non seulement en soins primaires, mais aussi dans les cliniques d’orthopédie et de rhumatologie. Les biomarqueurs d’imagerie permettent d’améliorer les approches pour identifier les patients les plus à risque de développer une KOA radiographique (incidence, KOAi), d’aggraver la KOA (progression, KOAp) ou d’avoir une prothèse totale du genou (TKAr). L’imagerie par résonance magnétique (IRM) est de plus en plus utilisée dans les études récentes sur la KOA. Elles se concentrent sur le développement de biomarqueurs innovants basés sur l’IRM pour prédire ces trois événements de la KOA. Le volume croissant de publications consacrées à ce sujet souligne la nécessité d’une revue actualisée. Cette revue narrative vise à analyser les études récentes sur les biomarqueurs basés sur l’IRM pour prédire KOAi, KOAp et TKAr.

Matériels et méthodes

Nous avons effectué une recherche dans la base de données PubMed pour identifier les études examinant les biomarqueurs IRM dans la prédiction de la gonarthrose. Nous nous sommes concentrés sur les articles sélectionnés rapportant des mesures de prédiction, et non d’association. Les études ont été classées selon trois évènements distincts : prédiction de la KOAi, de la KOAp et du TKAr. Dans chaque catégorie, les résultats ont été organisés selon la nature du ou des biomarqueurs utilisés, qu’ils soient quantitatifs, semi-quantitatifs ou composés.

Résultats

Vingt-sept études ont été exclues en raison du manque de mesures prédictives telles que l’aire sous la courbe ROC (AUC), la sensibilité ou la spécificité. Vingt-trois études ont été jugées éligible pour notre analyse. Les scores AUC moyens variaient de 0,67 à 0,83 pour prédire la KOAi, de 0,54 à 0,84 pour prédire la KOAp et de 0,55 à 0,94 pour prédire le TKAr. Des performances prédictives excellentes (AUC>0,8) ont été mises en évidence pour la prédiction du KOAi, du KOAp et du TKAr respectivement lors de l’utilisation de mesures basées sur le cartilage et le ménisque, sur les scores d’ostéophytes et la texture du coussinet adipeux infrapatellaire et enfin sur les lésions médullaires osseuses.

Discussion

Les études retenues soulignent l’importance des biomarqueurs basés sur l’IRM comme prédicteurs prometteurs des événements de la KOA. Bien que tous les articles analysés dans cette revue aient été comparés à l’aide de la même mesure (AUC), de nombreux facteurs doivent être pris en compte qui peuvent ne pas les rendre comparables. Pour fournir une comparaison équitable des différents modèles de prédiction, quatre principaux points doivent être pris en compte : la définition du résultat de l’AUC, le modèle de prédiction utilisé, l’équilibre entre les cas et les témoins et la taille de l’échantillon.

Conclusion

Cette revue met en avant le potentiel des biomarqueurs IRM pour prédire la KOAr, la KOAp et le TKAr. Elle souligne également la nécessité pour les études de prédiction de la KOA d’inclure un rapport adéquat des métriques prédictives, afin d’améliorer la fiabilité et l’applicabilité clinique des modèles de prédiction.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2024  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 91 - N° S1

P. A271-A272 - décembre 2024 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Association entre les lésions dégénératives au fil du temps dans la spondyloarthrite axiale : données sur 10 ans issues de la cohorte DESIR
  • L. Pina Vegas, F.A. Van Gaalen, M. Van Lunteren, D. Loeuille, C. Morizot, E. Newsum, P. Claudepierre, A. Saraux, A. Feydy, M. Reijnierse, D. Van Der Heijde, S. Ramiro
| Article suivant Article suivant
  • L’apprentissage profond multimodal à double transfert améliore la prédiction de la progression radiographique de la gonarthrose : données des cohortes OAI et MOST
  • D. Herrera, A. Almhdie-Imjabbar, H. Toumi, E. Lespessailles

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2025 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.