Spondylodiscites tuberculeuses dans les suites de biothérapie - 26/11/24
Résumé |
Introduction |
Les biothérapies exposent à un risque élevé de réactivation d’une tuberculose latente dans un pays endémique. Ce risque est notamment observé avec les agents anti-TNFα et mérite d’être connu et prévenu. Notre objectif est de décrire les caractéristiques cliniques, évolutives et pronostiques des cas de spondylodiscites tuberculeuses survenues dans les suites d’une biothérapie.
Patients et méthodes |
Nous rapportons sept observations de patients suivis pour une maladie inflammatoire chronique ayant développé une spondylodiscite tuberculeuse sous biothérapie malgré un dépistage initial négatif de l’infection tuberculeuse latente.
Résultats |
Il s’agissait de cinq femmes et deux hommes. La pathologie sous-jacente était une maladie de Crohn dans cinq cas et une spondylarthrite ankylosante dans les deux autres. Tous les patients étaient vaccinés par le BCG. Tous ces patients ont eu un bilan tuberculeux préthérapeutique négatif comportant une radiographie thoracique, une recherche de BK dans les crachats, une intradermoréaction à la tuberculine et un quantiféron. L’intervalle entre le début de la biothérapie et le diagnostic de la tuberculose était entre 12 et 15 mois. La localisation était dorsale dans cinq cas et multiétagée dorsolombaire dans deux cas. Associée à une atteinte viscérale dans quatre cas (pleuropulmonaire : 1 cas, musculaire avec abcès du psoas et des muscles paravertébraux : trois cas). Le diagnostic était microbiologique dans deux cas et histologique dans cinq autres. Les patients ont reçu un traitement antituberculeux pendant 06 à 09 mois. Le pronostic fonctionnel a été mis en jeu par l’installation d’une épidurite avec compression médullaire, paraplégie et troubles sphinctériens dans un cas. Des rachialgies séquellaires dans trois cas et une radiculite dans un cas.
Discussion |
Le risque infectieux notamment tuberculeux lors d’un traitement biologique est indéniable d’où la nécessité du dépistage et d’un traitement préalable d’une éventuelle tuberculose.
Conclusion |
Une surveillance minutieuse des patients pendant et après la biothérapie devraient être préconisée pour un diagnostic et une prise en charge précoce d’une éventuelle réactivation.
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Vol 91 - N° S1
P. A266 - décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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