Interventions pharmaceutiques en rhumatologie : une étude descriptive - 26/11/24

Résumé |
Introduction |
Une partie intégrante de l’activité de pharmacie clinique en milieu hospitalier consiste en l’analyse des ordonnances (AO), en particulier à l’entrée du patient. Lors de ses AO, le pharmacien est amené à formuler des Interventions Pharmaceutiques (IP) auprès des prescripteurs. Les IP sont définies par la Société Française de Pharmacie Clinique (SFPC) comme toute proposition de modification de la thérapeutique, faite à l’initiative du pharmacien. L’objectif de cette étude est de réaliser un état des lieux des IP réalisées par le pharmacien et l’interne de pharmacie concernant une unité d’hospitalisation complète (HC) en rhumatologie, dans une démarche de réévaluation de la collaboration pharmacien/prescripteurs.
Matériels et méthodes |
Les données d’AO ont été recueillies via un fichier Excel® sur une période de 4ans, de 2020 à 2023 (inclus) pour être structurées et classées selon les critères de la SFPC, avant d’être présentées à l’équipe médicale du service. Un questionnaire de satisfaction de l’activité pharmaceutique a aussi été transmis aux médecins, internes, infirmiers et cadres de santé.
Résultats |
Au total, 1125 prescriptions ont été analysées dont 34 % ont fait l’objet d’au moins une IP. Sur l’ensemble des IP, 47 % ont été acceptées. Il est important de prendre en compte que parmi les IP classées comme refusées (53 %), 30 % étaient en attente de réponse au moment de l’étude. Parmi les problèmes liés aux thérapeutiques (PLT), les Non-conformités au livret thérapeutique étaient à l’origine de 29 % des IP (avec 61 % de refus). Ensuite, par ordre décroissant du pourcentage d’IP effectuées, on retrouve les surdosages et sous-dosages (21 % des IP et un taux de refus à 39 %), suivi des non-conformités aux référentiels/consensus (7 % des IP ; 68 % de refus). Les classes ATC (anatomique, thérapeutique, chimique) les plus concernées par les IP ont été regroupées par groupes anatomiques. Les plus représentés étaient les médicaments du Système Nerveux avec 26 % des IP, des voies digestives avec 24 %, du système cardiovasculaire à 14 %, et du Sang à 13 %.
Conclusion |
Le taux d’acceptation retrouvé ici est faible comparé à d’autres études similaires retrouvées dans la Littérature. À la lecture de ces résultats, discuter avec les médecins d’axes d’améliorations de l’activité pharmaceutique dans le service serait pertinent. Nous envisageons de proposer une réévaluation périodique comme celle-ci et une présentation des résultats à des intervalles réguliers (ex : tous les 6 mois, pour coïncider avec l’arrivée de nouveaux internes).
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Vol 91 - N° S1
P. A235 - décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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