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L’évaluation de l’enthésite à l’échographie dans le rhumatisme psoriasique - 26/11/24

Doi : 10.1016/j.rhum.2024.10.062 
N. Bibas 1, , C. Pignon 2, C. Lopez-Medina 3, F. Gandjbakhch 4, B. Fautrel 4, L. Gossec 4
1 Rhumatologie, Paris Cité, Paris 
2 Rhumatologie, hôpital Lariboisière urgences, Paris 
3 Service de rhumatologie, université Paris Descartes, service de rhumatologie B, hôpital Cochin, AP–HP, Paris 
4 Service de rhumatologie, hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le diagnostic de rhumatisme psoriasique est complexe. L’enthésite est un des marqueurs principaux de la maladie, mais elle est difficile à évaluer cliniquement. L’échographie permet de mieux l’évaluer, mais sa spécificité diagnostique reste peu claire. L’objectif de ce travail a été d’analyser la spécificité de l’échographie dans le diagnostic du rhumatisme psoriasique, et en particulier du signal doppler, en fonction de la population contrôle, à travers une revue systématique de la littérature avec méta analyse.

Matériels et méthodes

Cette revue systématique a analysé toutes les études publiées sur Pubmed entre janvier 2010 et juin 2023, et portant sur des patients adultes atteints de rhumatisme psoriasique confirmé, avec ou sans groupe contrôle, rapportant des informations sur l’enthésite échographique. Les données collectées étaient : la prévalence de l’enthésite échographique du groupe malade et du groupe contrôle, la spécificité et la sensibilité de l’échographie (Tableau 1) et notamment du signal doppler (Tableau 2), les scores et définitions utilisées, ainsi que les localisations des enthésites et leurs lésions élémentaires. Nous avons également étudié la reproductibilité de l’échographie.

Résultats

Au total, 76 articles ont été inclus. La prévalence de l’enthésite échographique était de 73,7 % [intervalle de confiance à 95 %, 56,6–90,9 %] chez les patients atteints de rhumatisme psoriasique, contre 12,6 % [2,6–22,3 %] chez les patients témoins. La spécificité et la sensibilité poolée de l’échographie étaient respectivement de 73,2 % [59,3–87,0 %] et 62,1 % [47,9–76,4], et celles du signal doppler de 97,9 % [96,5–99,5 %] et 14,7 % [8,2–21,2 %]. La spécificité de l’échographie de l’enthèse était élevée pour le diagnostic de rhumatisme psoriasique chez les patients sains (91,8 % [85,1–98,6 %]). Celle-ci était moins forte chez les patients atteints de psoriasis ou chez les patients atteints de diagnostics différentiels. En revanche, la présence d’un signal Doppler au niveau de l’enthèse faisait considérablement augmenter la spécificité dans ce groupe de patients à 96,6 % [92,9–100,2 %]. Le site le plus fréquemment impliqué dans le rhumatisme psoriasique, mais pas chez les patients contrôles, était le tendon d’Achille, et en particulier les érosions et la présence d’un signal doppler. Enfin, la reproductibilité de l’échographie était très bonne.

Conclusion

La prévalence de l’enthésite échographique est très élevée chez les patients atteints de rhumatisme psoriasique. Sa présence est relativement spécifique au diagnostic de rhumatisme psoriasique ; la présence d’un signal doppler rend sa spécificité excellente, au détriment de sa sensibilité. Le site qui semblait être le plus en faveur du diagnostic de rhumatisme psoriasique était le tendon d’Achille.

Finalement, la présence d’un signal doppler semble être un argument fort en faveur du diagnostic de rhumatisme psoriasique.

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Vol 91 - N° S1

P. A202 - décembre 2024 Retour au numéro
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  • L’aprémilast améliore l’état des patients atteints de rhumatisme psoriasique récent de forme oligoarticulaire : résultats à 48 semaines de l’étude FOREMOST
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