Particularités de la spondyloarthrite axiale radiographique avec syndrome pulmonaire restrictif - 26/11/24
Résumé |
Introduction |
Le syndrome pulmonaire restrictif fait parti des manifestations extra articulaires les plus redoutables pouvant compliquer les spondyloarthrites (SpA), lié à la rigidité thoraco-rachidienne. L’objectif de ce travail est de déterminer les particularités cliniques, biologiques et radiologiques des SpA axiales radiographiques ayant cette atteinte et les facteurs associés à sa survenue.
Patients et méthodes |
Étude descriptive transversale menée chez les patients atteints de SpA axiale répondants aux critères ASAS avec sacro-iliite radiographique, durant une période de quatre ans allant de 2020 à 2023, les données cliniques, biologiques et radiologiques sont recueillies, l’atteinte pulmonaire est dépistée par l’exploration fonctionnelle respiratoire (EFR) réalisée chez tous les patients pour rechercher un syndrome pulmonaire restrictif.
Résultats |
Au total, 235 patients atteints de SpA axiale radiographique sont inclus dans l’étude, 153 (65,1 %) sont de sexe masculin, l’âge moyen est 39,83±11,72ans, la durée moyenne d’évolution de la maladie est de 9,5±7,19ans, le tabagisme actif est noté chez 60 patients soit 25,5 %, l’ampliation thoracique évaluée par l’indice de hirtz est 2,45±1,53. Le syndrome pulmonaire restrictif est retrouvé chez 57 patients soit 24,3 %, avec une prédominance masculine 46 (30,5 %)versus 11 (13,1 %) chez les femmes (p=0,003), tabagique chronique 21 (35,0 %)versus 39 (65,0 %) (p=0,024), ayant un âge plus avancé 44,96±10,87 versus 38,19±11,53ans (p=0,000), un âge de début de la maladie plus précoce 26,63±8,85 versus 31,60±11,42ans (p=0,003), un délai diagnostic plus long 11,09±7,59 versus 3,95±3,15ans (p=0,000) et une durée d’évolution plus prolongée 18,35±7,35 versus 6,62±4,21ans (p=0,000), l’atteinte périphérique et l’uveite semblent moins fréquentes mais sans différence significative : arthrite 16 (27,6 %) versus 42 (72,4 %) (p=0,495), enthésite 27 (25,0 %) versus 81 (75,0 %) (p=0,806) et l’uvéite 7 (20 %) versus 28 (80 %) (p=0,524), Cependant on retrouve un lien significatif avec la présence de coxite 42 (51,2 %)versus 40 (48,8 %) (p=0,000), de déformation rachidienne 36 (61,0 %) versus 23 (39,0 %) (p=0,000), de raideur axiale BASMI 6,05±2,14 versus 2,09±2,00 (p=0,000), d’activité de la maladie BASDAI 4,55±1,11 versus 4,01±1,21 (p=0,003), de syndrome inflammatoire biologique VS 45,81±23,51 versus 31,69±22,19mm (p=0,000), CRP 28,79±26,63 versus 12,45±16,23mg/L (p=0,000), d’atteinte structurale radiologique sacroiliaque 3,63±0,55 versus 2,46±0,74 (p=0,000) et rachidienne BASRI spine 10,04±2,04 versus 4,74±2,70 (p=0,000), d’handicap fonctionnel BASFI 5,83±1,50 versus 3,84±1,55 (p=0,000) et de qualité de vie ASQoL 14,46±3,01 versus 11,34±4,18 (p=0,000), on ne retrouve pas de lien avec la présence d’antigène HLAB27 30 (30,3 %) versus 69 (69,7 %) (p=0,157) et le recours aux traitements biologiques anti-TNF 25 (28,1 %) versus 64 (71,9 %) (p=0,284).
Conclusion |
Le syndrome pulmonaire restrictif chez les patients atteints de SpA axiale est une complication fréquente, sévère pourvoyeuse d’une grande morbidité, prédomine chez les hommes, tabagiques, qui ont un début précoce de la maladie, une longue durée d’évolution et un retard diagnostic considérable.
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Vol 91 - N° S1
P. A191-A192 - décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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