Poumon au cours de la PR : l’échographie thoracique traduit-elle la dyspnée ? - 26/11/24

Résumé |
Introduction |
L’atteinte pulmonaire au cours de la polyarthrite rhumatoïde (PR) est fréquente, elle est associée à une morbi-mortalité, un diagnostic précoce est indispensable.
Ce travail a pour but d’étudier la pneumopathie interstitielle dans la PR sur les plans cliniques et échographique.
Patients et méthodes |
Nous avons recruté les patients suivis pour une PR selon les critères de l’ACR/EULAR 2010, on a exclu les obèses et ceux ayant des antécédents d’insuffisance cardiaque. Ils ont bénéficié d’une auscultation pulmonaire, d’un interrogatoire sur leurs plaintes respiratoires et d’une échographie thoracique.
L’échographie thoracique a été effectuée par un pneumologue aveuglé des données cliniques du patient, il a cherché les lignes B qui constituent la lésion élémentaire de l’atteinte interstitielle.
La somme des lignes B a été calculée est classé selon le score semi-quantitatif suivant :
– l’aspect est normal si la somme des lignes B≤5 ;
– un syndrome interstitiel léger à modéré si le nombre est entre 6 et 30 ;
– un syndrome interstitiel sévère si le nombre est supérieur ou égal à 30 ;
– l’étude statistique a été assurée à l’aide du logiciel SPSS.
Résultats |
Au total 25 patients, le sex-ratio était de 0,08 (2 hommes et 23 femmes), la moyenne d’âge était 53±12,5ans, la médiane d’évolution de la PR était 109±86 mois [2,324], la moyenne du DAS28-VS était 4,3±1,2 [1,8 ; 7,2].
La PR était séropositive dans 72 % des cas (n=18), érosive dans 76 % des cas (n=11) et déformante dans 44 % des cas (n=11).
Une dyspnée était signalée par 20 % des patients (n=5), la moyenne du stade de la dyspnée selon l’échelle mMRC était 2±1. personne ne rapportait de toux, des crépitants à l’auscultation pulmonaire étaient notés dans 4 % des cas (n=1).
À l’échographie thoracique, les lignes B étaient objectivées chez 40 % des patients (n=10), en calculant le score semi quantitatif des lignes B la médiane était de 5±8 [0,30]. La classification échographique révélait un aspect pulmonaire normal dans 64 % des cas (n=16), une atteinte interstitielle légère à modérée dans 20 % des cas (n=5) et une atteinte interstitielle sévère dans 4 % des cas (n=1).
La sévérité de l’atteinte échographique thoracique était associée à la dyspnée (p=0,02) et aux crépitants à l’auscultation pulmonaire (p=0,014). Le score semi-quantitatif était corrélé au stade de la dyspnée (r=0,3, p=0,02).
Conclusion |
Cette étude montre le parallélisme clinico-échographique dans la pneumopathie interstitielle, plaçant l’échographique thoracique comme un outil prometteur dans le diagnostic positif et de sévérité.
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Vol 91 - N° S1
P. A180-A181 - décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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