Délai diagnostique et facteurs associés dans les rhumatismes inflammatoires chroniques : étude transversale dans huit pays - 26/11/24
Résumé |
Introduction |
Le retard de référence des patients atteints de rhumatismes inflammatoires chroniques (RIC) vers les rhumatologues est l’un des principaux obstacles au bénéfice de la fenêtre d’opportunité durant la phase précoce de la maladie. L’objectif de l’étude était d’évaluer la proportion de patients ayant un RIC parmi les patients nouvellement référés en rhumatologie et d’estimer le retard diagnostique chez ces nouveaux patients ainsi que les facteurs associés.
Patients et méthodes |
Seize rhumatologues de huit pays arabes ont fourni les données de leur clinique externe sur les nouveaux patients diagnostiqués avec une polyarthrite rhumatoïde (PR), spondyloarthrite axiale (SpAx) et rhumatisme psoriasique (RP), ainsi que le nombre total de patients vus dans leur pratique pour servir comme dénominateurs. De plus, des données sur les nouveaux patients consécutifs atteints de RIC ont été collectées : données démographiques, délais entre le premier symptôme d’une part, la première consultation avec un médecin, avec un rhumatologue, et le diagnostic de RIC d’autre part. Egalement, les caractéristiques de la maladie et les contextes de pratique ont été collectés. Les données ont été présentées de manière descriptive (délai médian et écart interquartile (IQR)), et les facteurs associés au retard de diagnostic ont été identifiés à l’aide d’une régression linéaire multivariée.
Résultats |
Dans un échantillon de 2490 patients vus en novembre 2023, 746 (30 %) étaient de nouveaux patients (124 PR (17 %), 94 SpAx (13 %) et 16 RP (2 %). La proportion de nouveaux patients et de patients atteints de RIC variait selon les pays (10–62 %, et 7–73 %, respectivement). De plus, 393 dossiers de patients consécutifs atteints de RIC nouvellement référés ont été examinés, 183 PR (47 %), 118 (30 %) RP et 92 (23 %) SpAx. Leur âge moyen était de 44±15ans ; 257 (65 %) étaient des femmes, 164 (42 %) avaient une formation universitaire et 201 (51 %) ont été vus dans un cadre privé. Le temps médian (IQR) entre le symptôme initial d’une part et la première consultation avec un médecin, un rhumatologue, le rhumatologue actuel et le diagnostic d’autre part était respectivement de 0,9 (0–12), 14 (4–40), 28 (10–78) et 18 (6–49) mois (Fig. 1). Les facteurs associés au retard diagnostique étaient le fait de voir le patient dans une pratique public (p=0,0048) et le délai entre le moment du premier symptôme et la consultation d’un médecin (p<0,001) et d’un rhumatologue (p<0,001).
Conclusion |
La proportion de nouveaux patients diagnostiqués de RIC parmi toutes les consultations externes était de 9,4 % et variait selon les pays. Le délai médian entre le premier symptôme et le diagnostic était de 18 mois, ce qui était principalement dû au retard du médecin traitant à référer chez le rhumatologue et était associé au cadre de consultation publique et au retard de consultation d’un médecin et d’un rhumatologue. La prise en compte de ces tendances contribuera à façonner la mise en œuvre future des stratégies de référence des patients atteints de RIC en rhumatologie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 91 - N° S1
P. A177 - décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?