Efficacité du baricitinib vs d’autres ts/bDMARD pour atteindre une faible activité de la maladie/rémission précoce jusqu’à 2 ans : étude RA-BE REAL chez des patients européens - 26/11/24
Résumé |
Introduction |
Dans la polyarthrite rhumatoïde (PR), les stratégies de type « treat-to-target » visent à atteindre une rémission ou une faible activité de la maladie (LDA) et à améliorer les résultats à long terme.
Objectifs |
Rapporter l’atteinte d’une rémission/LDA précoce (à 3 mois) selon le CDAI chez des patients en vie réelle et étudier les conséquences à long terme (2ans) de l’atteinte de la rémission/LDA précoce.
Patients et méthodes |
Dans l’étude RA-BE-REAL, les patients atteints de PR ont initié pour la première fois un traitement par baricitinib (cohorte A), ou par un antirhumatismal modificateur de la maladie (DMARD) biologique (b) ou synthétique ciblé (ts) (cohorte B). Cette analyse porte sur les données européennes. Les données à l’inclusion et d’efficacité à 3 mois (rémission/LDA précoce) et à 24 mois sont présentées de façon descriptive.
Résultats |
Les caractéristiques à l’inclusion étaient similaires entre les deux cohortes. Cependant, les patients n’ayant pas atteint une rémission/LDA à 3 mois avaient un âge moyen et une EVA (échelle visuelle analogique) douleur légèrement plus élevés à l’inclusion, ainsi qu’une qualité de vie légèrement moins bonne (selon le score EQ-5D-5L). À 3 mois, une proportion plus élevée des patients de la cohorte A avait atteint une rémission/LDA (cohorte A n=190, 59,4 % ; cohorte B n=174, 49,3 %). Les patients ayant atteint une rémission/LDA à 3 mois ont présenté une amélioration plus importante des douleurs à 3 mois (cohorte A –32,6 vs –9,6 ; cohorte B –27,5 vs –8,6) et à 24 mois (cohorte A –26,2 vs –20,4 ; cohorte B –19,4 vs –15,1), de leur capacité fonctionnelle à 3 mois (questionnaire d’évaluation de l’état de santé-indice d’invalidité [HAQ-DI] : cohorte A –0,4 vs –0,2 ; cohorte B –0,4 vs –0,1) et de leur qualité de vie à 3 mois (EQ-5D-5L : cohorte A 15,8 vs 7,7 ; cohorte B 13,2 vs 4,1) par rapport aux patients n’ayant pas atteint une rémission/LDA à 3 mois. Des améliorations numériquement supérieures ont été observées dans la variation moyenne du CDAI, les douleurs et les scores HAQ-DI et E5-QD depuis l’inclusion sur une période maximale de 2ans chez les patients traités par baricitinib vs ceux traités par d’autres molécules. Le taux d’arrêt de traitement entre 3 et 24 mois chez les patients n’ayant pas atteint une rémission/LDA à 3 mois (cohorte A 53,1 % ; cohorte B 58,7 %) était numériquement supérieur par rapport à ceux ayant atteint une rémission/LDA à 3 mois (cohorte A 30,0 % ; cohorte B 41,4 %). Le taux d’arrêt de traitement était numériquement plus faible chez les patients traités par baricitinib en comparaison à ceux traités par d’autres molécules, à 3 et 24 mois.
Conclusion |
En vie réelle, 59,4 % des patients traités par baricitinib et 49,3 % de ceux traités par d’autres b/tsDMARD ont atteint une rémission/LDA à 3 mois. La rémission/LDA était associée à une amélioration des douleurs et de la qualité de vie à long terme jusqu’à 2ans. L’amélioration de l’activité de la maladie, des douleurs, de la capacité fonctionnelle et de la qualité de vie était numériquement plus importante jusqu’à 2ans chez les patients traités par baricitinib vs ceux traités par d’autres ts/bDMARDs.
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Vol 91 - N° S1
P. A155 - décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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