Recours aux AINS chez les patients SpA sous traitement biologique : étude longitudinale prospective (Résultats préliminaires) - 26/11/24
Résumé |
Introduction |
Évaluer l’utilisation des AINS au fil du temps chez des patients atteints de spondyloarthrite (SpA) sous traitement biologique, déterminer la prévalence des SpA en rémission sans AINS et identifier les facteurs associés au maintien de la prise d’AINS durant la période de suivi.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude longitudinale prospective de 90 patients atteints de SpA selon les critères ASAS sous biologique. Les visites étaient à l’inclusion, 12, 24 et 52 semaines avec une évaluation de l’activité par l’ASDAS CRP, le BASDAI et la CRP. Les données sur l’utilisation et le type d’AINS ont été collectées. L’indice ASAS-NSAID a été calculé. Nous présentons les Résultats à 52 semaines concernant 61 patients.
Résultats |
L’âge moyen était de 36,39 ans±10,88, avec une prédominance masculine (72,1 %). L’atteinte axiale radiographique a été notée chez 91,8 % et l’atteinte périphérique chez 60,7 %. La durée moyenne de la maladie était de 12 ans [9–19,5], et le délai médian entre le diagnostic et l’initiation du biologique était de 3 ans [1–8,5]. À M0, les AINS principalement utilisés étaient le diclofénac (57,1 %), l’indométacine (14,3 %), le célécoxib (14,3 %) et le naproxène (14,3 %). 45,2 % des patients utilisaient des AINS. Entre M0 et M3, les paramètres d’activité de la SpA sont restés stables. (BASDAI M3 à 1,73±3,35 vs BASDAI M0 à 1,52±1,58 ; p=0,642, CRP M3 9,39±11,33 vs CRP M0 à 9,08±13,39 ; p=0,587et ASDAS-CRP 1,47±0,88 à M3 vs 1,65±1,04 à M0 ; p=0,334). Le pourcentage de patients sous AINS a diminué de manière significative, ayant passé de 44,3 % à 18 % (p<0,0001). Le score ASAS-NSAID a également diminué de manière significative ΔM3-M0 : -5,09 (p<0,0001) avec une taille d’effet modérée (SRM à −0,32). Entre M0 et M6, le BASDAI et l’ASDAS CRP sont restés stables et la CRP a montré une augmentation non significative (p=0,851). Le pourcentage de patients sous AINS a continué de diminuer pour atteindre 14,4 % à M6 versus 18 % à M3 et 44,3 % à l’inclusion. Le score ASAS-NSAID a diminué de manière significative ΔM6-M0 : −6,75 (p<0,0001) avec une taille d’effet plus importante (SRM à −0,42). Entre M0 et M12, les mêmes Résultats ont été observés avec 11,5 % des patients sous AINS à M12 de et Δ ASAS-NSAID M12-M0 : −6,92. À M12, 67,2 % des patients étaient en rémission. Ils étaient tous AINS free. Entre M0 et M12, les mêmes résultats ont été observés avec 11,5 % des patients sous AINS à M12 de et Δ ASAS-NSAID M12-M0 : −6,92. Les raisons de la prise d’AINS à 52 semaines étaient : un échappement au biologique dans 42,9 %, une douleur mécanique dans 28,6 % et une lombosciatique dans 28,6 %.
Conclusion |
Notre étude suggère une diminution significative de la prise des AINS et du score ASAS-NSAID chez les patients atteints de SpA sous traitement biologique, soulignant l’efficacité des bDMARDs pour l’épargne des AINS. La prise d’AINS n’est pas obligatoirement liée à l’activité de la maladie mais peut être justifié par des douleurs mécaniques sans lien direct avec l’activité de la spondyloarthrite.
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Vol 91 - N° S1
P. A153 - décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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