Efficacité d’un Programme d’Entraînement Physique personnalisé sur l’activité de la maladie et la capacité aérobie dans la Spondyloarthrite axiale : résultats d’une étude contrôlée randomisée (PEPS) - 26/11/24
Résumé |
Introduction |
L’activité physique est recommandée, en complément des traitements pharmacologiques, dans la prise en charge des spondylarthrites axiales (axSpA). L’étude PEPS avait pour objectif d’évaluer l’efficacité d’un Programme d’Entraînement Physique personnalisé en aérobie sur l’activité de la maladie et sur la capacité aérobie de patients atteints d’axSpA.
Patients et méthodes |
PEPS est une étude clinique monocentrique, prospective, contrôlée, randomisée, incluant des patients axSpA (critères ASAS), ayant une maladie active (ASDAS≥2,1), sous AINS et/ou anti-TNF. Ces patients étaient randomisés dans le groupe PEPc (n=19) consistant en un programme d’entraînement physique personnalisé en aérobie, déterminé au vu des Résultats d’un test d’effort sur vélo ergométrique à l’inclusion, avec 2 séances hebdomadaires d’entraînement incrémental sur vélo pendant 9 semaines, ou dans le groupe PIAP (n=21) consistant en un test sur vélo ergométrique à l’inclusion, suivi d’une séance d’information sur les bienfaits de l’activité physique. Les caractéristiques cliniques, fonctionnelles et thérapeutiques de l’axSpA (ASDAS, BASDAI, BASFI, BASMI, EVA douleur, CRP, recours aux AINS) étaient évaluées à l’inclusion et aux semaines 12 et 24, tandis que la capacité aérobie était évaluée à l’inclusion et à la semaine 12. Le critère principal était la réponse ASAS20 à la semaine 12. Les critères secondaires étaient la réponse ASAS20 à la semaine 24, la variation de l’ASDAS, du BASDAI, du BASFI, du BASMI, de l’EVA douleur, de la CRP et la consommation d’AINS aux semaines 12 et 24 et la variation de la capacité aérobie à la semaine 12. L’étude PEPS a été financée grâce au Programme Hospitalier de Recherche Clinique (NCT02284646).
Résultats |
À la semaine 12, le taux de réponse ASAS20 était plus élevée dans le groupe PEPc que dans le groupe PIAP (57,9 % contre 23,8 %, p=0,028), sans différence persistante entre les 2 groupes à la semaine 24 (33,3 % contre 25,0 %, p=0,572). À la semaine 12, on observait une amélioration significative du BASMI (−1,17 (1,82) vs (+0,24 (1,81)), p=0,02) et un moindre recours aux AINS (26,3 % vs 71,4 %, p=0,004) dans le groupe PEPc comparativement au groupe PIAP. À la semaine 12, on observait une amélioration de la capacité aérobie dans le groupe PEPc comparativement au groupe PIAP, concernant la fréquence cardiaque maximale (FCM, +7,25 (11,53) vs −3,47 (13,81), p=0,017), la consommation maximale d’oxygène (VO2max, +0,2 (0,2) L/min vs −0,03 (0,2) L/min, p=0,008), la puissance maximale théorique (PMT, +19,69 (13,35) vs +4,74 (18,59), p=0,008) et le seuil d’adaptation ventilatoire (SV1, +17,5 (21,3) vs 0 (25), p=0,046). Aucun événement indésirable grave n’a été rapporté au cours des 24 semaines.
Discussion |
L’étude PEPS est la seule étude contrôlée, randomisée, démontrant l’effet bénéfique à 3 mois d’un programme d’entraînement physique personnalisé en aérobie, à la fois sur l’activité de la maladie (critère ASAS20) et sur la capacité aérobie (FCM, VO2max, PMT et SV1) de patients atteints d’axSpA.
Conclusion |
Les Résultats de l’étude PEPS renforcent la recommandation concernant l’intérêt d’un programme d’activité physique adaptée et supervisée, en complément des traitements pharmacologiques, dans la prise en charge des patients atteints d’axSpA.
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Vol 91 - N° S1
P. A150 - décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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