L’efficacité de la dexamethasone et de l’acétate de prednisolone semble équivalente dans la lomboradiculalgie aiguë commune prise en charge par infiltration épidurale : donnée d’une étude rétrospective monocentrique - 26/11/24
Résumé |
Introduction |
La lomboradiculalgie est une cause fréquente de douleur et de handicap. La hernie discale en est la cause la plus fréquente, engendrant une compression mécanique de la racine nerveuse et des phénomènes inflammatoires locaux. L’évolution est le plus souvent spontanément favorable au bout de quelques semaines, mais des infiltrations épidurales de corticoïdes sont parfois nécessaires pour soulager la douleur à court terme. L’objectif de notre étude était d’évaluer l’efficacité de deux corticoïdes : particulaire, l’acétate de prednisolone (AP) et non particulaire, la dexamethasone (DXM), dans la lomboradiculalgie aiguë commune.
Matériels et méthodes |
Étude rétrospective monocentrique de 60 patients atteints de lomboradiculalgie aiguë (< 3 mois) sur hernie discale confirmée par imagerie de coupe. Les patients étaient évalués dans le cadre d’une filière de prise en charge des radiculalgies aiguës entre avril 2023 et mars 2024. Ils bénéficiaient d’un suivi standardisé avec un calendrier de suivi de l’échelle visuelle analogique (EVA) et une consultation de réévaluation à 1 mois de l’infiltration. Le corticoïde injecté était soit de l’AP, soit de la DXM durant la période de tension nationale d’approvisionnement en AP. L’épidurale était interépineuse sur repérage clinique (IE), ou écho-guidée par voie hiatale (EH). Le critère de jugement principal était défini par le nombre de patients atteignant à 1 mois la différence minimale cliniquement pertinente (DMCP) de l’Oswestry disability index (ODI, sur 100 points), définie par une baisse de 17 points ou une amélioration relative de 32 % à 1 mois. Les critères secondaires étaient la DMCP de l’échelle numérique de la douleur (EN) radiculaire, définie par une baisse de 3 pointsou une amélioration de 50 % à 1 mois [1 ].
Résultats |
Parmi les 60 patients inclus, 49 ont été réévalués à 1 mois : 27 dans le groupe AP et 22 dans le groupe DXM (Tableau 1, Figure 1). Dans les groupes AP et DXM, la proportion de patients ayant atteint la DMCP de 17 points de l’ODI était respectivement de 38.5 % et 50 % (p=0.73), et la proportion ayant atteint la DMCP de 32 % était de 53,8 % et 65 % (p=0,77). Concernant l’EN de la douleur radiculaire, la proportion ayant atteint la DMCP de 3 points dans les groupes AP et DXM était respectivement de 46,2 % et 60 % (p=0,35), et la proportion ayant atteint la DMCP d’au moins 50 % d’amélioration était de respectivement 53,8 % et de 60 % (p=0,91). Dans le sous-groupe IE, la diminution de l’ODI était plus importante dans le groupe DXM (−24,5±19,1) que dans le groupe AP (−9,7±15,0) (p=0,024), sans que la proportion atteignant la DMCP ne soit différente. Parmi les 60 patients inclus, 10/31 (32,3 %) ont été opérés dans le groupe AP et 4/29 (13,8 %) dans le groupe DXM (p=0,09).
Conclusion |
Il ne semble pas y avoir de différence d’efficacité entre la dexaméthasone ou l’acétate de prednisolone administrés en injection épidurale dans la lomboradiculalgie aiguë. Des études prospectives randomisées sont nécessaires pour confirmer ces résultats.
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Vol 91 - N° S1
P. A146-A147 - décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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