Réponse à un programme de restauration fonctionnelle pour lombalgie chronique commune avec discopathie de type Modic 1 - 26/11/24

Résumé |
Introduction |
Il existe peu de données dans la littérature scientifique concernant la différence potentielle de réponse à la restauration fonctionnelle pour lombalgie chronique entre les individus avec et ceux sans discopathie de type Modic 1. Ainsi, cette étude cas-témoin a évalué le profil de réponse à la restauration fonctionnelle de patients avec lombalgie chronique avec et sans discopathie de type Modic 1.
Patients et méthodes |
Cette étude a inclus des patients participant à un programme de restauration fonctionnelle pour lombalgie chronique dans un centre spécialisé en France entre 2009 et 2019 (Hôpital Lariboisière). La présence d’une discopathie de type Modic 1 a été évaluée sur une IRM du rachis lombaire effectuée au cours des trois mois précédant l’inclusion dans le programme. Chaque cas avec discopathie de type Modic 1 a été appareillé avec un à deux contrôles sans discopathie de type Modic 1 sur le sexe, l’incapacité professionnelle et la présence d’un antécédent de chirurgie du rachis lombaire. Le critère de jugement principal était le score de Québec (0–100, un score plus élevé indiquant un handicap plus important). Il y avait plusieurs critères de jugement secondaires comme l’amélioration subjective, le retour au travail (oui versus non) et la consommation de différents antalgiques. Enfin, toutes les analyses statistiques ont été réalisées avec le logiciel R version 4.2.2.
Résultats |
Cette étude a compris 83 patients (31 cas avec discopathie de type Modic 1 : âge moyen [écart type] 46,7 [8,2] années, 77,4 % de femmes et 48,4 % d’incapacité professionnelle ; 52 contrôles sans discopathie de type Modic 1 : âge moyen [écart type] 44,9 [10,9] années, 75,0 % de femmes et 53,8 % d’incapacité professionnelle). À trois mois du programme de restauration fonctionnelle, il n’y avait pas de différence statistiquement significative entre cas et contrôles en termes de score de Québec (36,2 versus 33,7), amélioration subjective (67,7 % versus 69,2 %), retour au travail chez ceux en incapacité professionnelle à l’inclusion (72,7 % versus 53,6 %), et consommation de différents antalgiques. Enfin, une amélioration a été observée dans les deux groupes entre l’inclusion dans le programme et l’évaluation à trois mois du programme pour la majorité des paramètres évalués.
Discussion |
Ces Résultats suggèrent que les patients avec lombalgie chronique commune bénéficient d’une prise en charge en restauration fonctionnelle, qu’il y ait ou non une discopathie de type Modic 1 associée. Ces données corroborent les conclusions du seul travail sur le sujet. En outre, l’évolution des différents paramètres étudiés souligne l’efficacité et la bonne tolérance de la restauration fonctionnelle pour lombalgie chronique. Les principales forces de l’étude correspondent à la méthodologie cas-témoin et la collection d’un large spectre de données sociodémographiques, cliniques et pharmacologiques. Cependant, plusieurs limites sont à prendre en compte lors de l’interprétation des Résultats (par exemple : taille d’échantillon et caractère monocentrique de l’étude).
Conclusion |
Le profil des patients avec lombalgie chronique commune pris en charge en restauration fonctionnelle n’était statistiquement pas différent entre ceux avec et ceux sans discopathie de type Modic 1. De nouvelles études multicentriques sont nécessaires pour confirmer ces résultats.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 91 - N° S1
P. A145 - décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?