Devenir maître de stage universitaire pour accueillir un interne de rhumatologie : mode d’emploi et retour d’expérience - 26/11/24
Résumé |
Introduction |
L’accueil des internes de DES de rhumatologie en milieu libéral n’a été rendu possible que très récemment par l’arrêté du 21 avril 2017. Ces textes officiels autorisent la mise en place des stages en médecine libérale dont fait partie la rhumatologie.
Matériels et méthodes |
Pour prétendre à devenir maître de stage universitaire (MSU), il faut être installé depuis au moins 2 ans et faire une formation spécifique de 2jours. Celle-ci peut être organisée par la faculté de médecine, l’OGDPC ou même l’URPS. La création du terrain de stage nécessite un agrément de la faculté de la médecine qui requiert la création d’un projet pédagogique et le soutien du coordonnateur de DES. Le stage regroupant le plus souvent plusieurs MSU peut ensuite être ouvert par la commission d’ouverture des postes aux internes de phase de consolidation et de phase d’approfondissement. Comme recommandé par l’Ordre des Médecins, les patients doivent être informés par voie d’affichage dans la salle d’attente et par tout autre moyen disponible. L’information doit indiquer qu’ils sont susceptibles d’être pris en charge par un interne et qu’ils ont la liberté d’accepter ou de refuser. Les MSU doivent informer leur compagnie d’assurance pour obtenir un avenant qui prévoit la possibilité d’accueillir des étudiants en formation.
Résultats |
Le stage libéral RHUMATO LIB NORD a été créé en 2019 et il regroupe 3 rhumatologues avec un exercice différent : cabinet de ville solo, cabinet de groupe, cabinet de groupe en clinique. Le terrain de stage a été proposé tous les semestres et a été choisi à 7 reprises par des internes de 5e et de 6e semestres. Le premier avantage à devenir MSU est de retrouver ce rôle d’enseignant. Celui-ci se fait essentiellement par compagnonnage. Le MSU voit ses pratiques évaluées par l’interne ce qui amène à une remise en question de ses connaissances rhumatologiques mais également extra rhumatologiques. L’apprentissage se réalise donc dans les deux sens. Cet échange permet d’établir un fort lien intergénérationnel et favorise les liens ville-hôpital et l’intégration des jeunes rhumatologues dans les différents réseaux professionnels. Pour les patients les consultations à 2 médecins sont source d’un double avis médical ce qui renforce l’impact des décisions médicales. De plus, le titre de MSU véhicule une bonne image des praticiens auprès des patients. Enfin, la satisfaction de voir les progrès de nos internes en fin de semestre est toujours immense. A contrario devenir MSU pour trouver un successeur est une fausse bonne idée. En effet, le temps de formation de l’interne reste long et de nombreux événements de vie personnelle et professionnelle peuvent l’éloigner de sa région de formation. La perte de temps est souvent le principal frein soulevé par les rhumatologues libéraux refusant de devenir MSU. Celle-ci est réelle le premier voire le 2e mois de formation puis disparaît avec l’acquisition des compétences de l’interne. Il existe même un gain de temps en fin de semestre durant lequel l’interne acquiert de plus en plus d’autonomie.
Conclusion |
Devenir MSU est finalement assez simple. La satisfaction de former nos futurs collègues est telle que tous nos MSU ressentent une tristesse quand leur terrain de stage n’est pas choisi.
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Vol 91 - N° S1
P. A139 - décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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