Profil et évolution temporelle des patients sous une combinaison de thérapies ciblées pour différentes maladies inflammatoires chroniques - 26/11/24
Résumé |
Introduction |
Avec la prescription croissante des thérapies ciblées (TC) pour une variété de maladies, rencontrer des patients sous deux d’entre elles pour la prise en charge de maladies auto-immunes ou inflammatoires chroniques distinctes par des spécialités, le plus souvent différentes, est parfois observé en pratique quotidienne. Le profil de ces patients et la dynamique des coprescriptions sont mal connus. L’objectif de ce travail est de décrire cette population de patients.
Patients et méthodes |
À partir d’une base de dispensation en pharmacie (base de données LRx), tout patient ayant eu une délivrance d’une TC pour une maladie inflammatoire chronique entre 03/2023 à 04/2024 (P1) a été sélectionné (patients bruts : 231 100, extrapolés France métropolitaine : 397 779). La maladie conduisant à la prescription d’une TC a été identifiée après application d’un algorithme reposant sur la date de l’autorisation de mise sur le marché de la TC pour le(s) indication(s) concernée(s), la spécialité du prescripteur et les paniers traceurs de médicaments spécifiques pour certaines maladies. Deux groupes ont été définis (figure 1, figure 2) pour différencier les patients traités avec une combinaison de TC pour une association de maladies inflammatoires chroniques (G1) de ceux traités pour l’association d’une ostéoporose traitée par dénosumab et d’une maladie inflammatoire chronique (G2). Une analyse descriptive a été réalisée sur les paramètres suivants : démographie (proportion de femmes, âge moyen (écart type)) ; type de combinaison de TC pour G1 ou avec le dénosumab pour G2, proportion de patients avec au moins 3 dispensations de corticothérapie orale pendant la période d’étude, maladies conduisant à la prescription de TC. Une comparaison du poids des patients G1 et G2 a été faite en utilisant la période de 03/2021 à 04/2022 (P0).
Résultats |
Le groupe G1 (patients avec une combinaison de TC hors dénosumab traitant 2 maladies différentes) comprenait 600 patients bruts et 1207 patients extrapolés et le groupe G2, (patients avec une combinaison d’une TC délivrée pour une seule maladie avec du dénosumab prescrit pour l’ostéoporose) comprenait 1176 patients bruts et 2416 patients extrapolés. Le profil des patients G1 et G2 diffère en termes de démographie, types de traitement (TC ou corticothérapie orale) et maladies impliquées. Les Figure 1, Figure 2 ci-dessous décrivent les caractéristiques des patients G1 et G2 pendant la période P1, respectivement. Entre les deux périodes P0 et P1, le nombre de patients bruts G1 et G2 est passé de 273 à 600 et de 1005 à 1176, respectivement. Alors que la proportion de patients G2 représentait 0,4 à 0,5 % % du nombre total de patients sous TC selon les périodes, celle de G1 est passée de 0,15 % à 0,2 % (patients bruts). Dans le groupe G1 (période P1), 219 patients, soit 36,5 % des patients, (64,4 % de femmes, âge moyen de 55,6 [14,3] ans) avaient un asthme sévère associé respectivement dans 27,9 %, 16,9 % et 13,7 % des cas à une polyarthrite rhumatoïde, une spondylarthrite et une maladie inflammatoire de l’intestin.
Conclusion |
L’association de l’asthme sévère avec une autre maladie inflammatoire chronique est la situation la plus fréquente nécessitant une combinaison de TC. La proportion de patients traités avec une combinaison de TC à l’exclusion du dénosumab augmente avec le temps et mérite une attention particulière quant à l’efficacité et la tolérance de leurs TC respectives.
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Vol 91 - N° S1
P. A120-A121 - décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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