Résultats d’un dispositif régional de reprise d’activité physique pour les RIC - 26/11/24
Résumé |
Introduction |
Nos patients atteints de rhumatisme inflammatoire chronique (RIC). Le dispositif RAP (reprise d’activité physique) vise l’accompagnement des patients ayant un RIC dans les hôpitaux de Colmar, Mulhouse et Strasbourg. Sa création visant un accompagnement des patients, leur permettant de pratiquer une activité physique adaptée (APA).
Patients et méthodes |
Programme sur 12 mois, débutant par une consultation multidisciplinaire, puis des séances en présentiel ou par vidéo, 2 fois par semaine pendant 3 mois. Puis, un bilan avec l’enseignant en APA est réalisé. À la suite de ce bilan, un contact mensuel est réalisé jusqu’à M6. À partir du bilan à M6, le patient est autonome dans sa pratique et sera revu à M9 et M12. Le but étant d’accompagner les patients vers une autonomisation de leurs pratiques physiques.
Résultats |
Cent cinq patients inclus, 27 ayant une polyarthrite rhumatoïde (PR) et 78 ayant une spondyloarthrite (SA). À M0, 88 % des patients ont un traitement de fond, dont 69 % sous biothérapie. Au total, 37,5 % ont un traitement antalgique. Le DAS a une moyenne de 2,16 et le BASDAI de 4,03. Dix-huit pour cent des patients sont en surpoids et 24,7 % sont en obésité. Résultats au questionnaire de RICCI et GAGNON, mesurant l’activité physique au quotidien (x<18 inactif et x>18 : actif) : moyenne à 19/45 points, 44 % des patients sont inactifs et 48 % sont actifs. À noter qu’aucun patient est « très actif », pas de score supérieur à 35. Moyenne au test de marche 6minutes (TM6) : 64 % de la valeur théorique. À M3, 84 patients, les données suivantes n’ont pas évolué : indice de masse corporel, activité de la maladie, le traitement de fond (dont biothérapie). Au total, 29,7 % des patients prennent des antalgiques. Résultats du RICCI et GAGNON : moyenne à 27/45 points, dont 70 % sont actifs ou très actifs. Moyenne au TM6 à 66 % de la valeur théorique. Dix-sept patients ont été perdus de vu, 3 patients ont déclaré manquer de temps et 1 patient manquer de motivation (n=21). À M12, 41 patients, idem M3 sur les données n’ayant pas changé. Vingt-quatre pour cent des patients ont un traitement antalgique. Quatre-vingt-quatorze pour cent des patients (n=39) sont actifs (n=35) ou très actif (n=1). Seulement 2 patients sont inactifs/moyenne au TM6 à 75 %. À la fin du dispositif, 57 ont arrêté le suivi (perdus de vue, manque de temps, manque de motivation…) mais à des temps différents du programme. Six patients sont encore entre M9 et M12.
Discussion |
Le nombre de patients ayant arrête le dispositif est important, il est expliqué en partie par des difficultés organisationnelles notamment d’un centre (28 patients). Les résultats montrent qu’il est possible d’autonomiser les patients RIC dans leur pratique. Nous pouvons imaginer élargir ce dispositif à d’autres pathologies (maladie de Sjögren, sclérodermie…).
Conclusion |
La reprise d’activité physique adaptée régulière chez des patients ayant un RIC est possible et bénéfique. Cependant, on peut s’interroger sur les pistes d’amélioration des dispositifs de type « sport-santé », en orientant la réflexion sur les formats (présentiel, vidéo, visio, mixte) afin d’améliorer l’adhésion des patients à la pratique physique régulière.
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Vol 91 - N° S1
P. A100-A101 - décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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