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Repérage en équipe de soins premiers des mésusages et des addictions aux opioïdes chez l’adulte douloureux non cancéreux : étude quantitative transversale descriptive menée auprès des professionnels de santé d’une CPTS - 24/11/24

Doi : 10.1016/j.therap.2024.10.034 
Christophe Jouhet 1, 2, 3, , Sandrine Cescau 2, 3
1 Département de médecine générale, université de Bordeaux, 33076 Bordeaux cedex, France 
2 CPTS Est-Béarn, CPTS Est-Béarn, 64191 Coarraze, France 
3 MSP Pays de Nay, 64800 Arros-de-Nay, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Une épidémie de dépendance aux analgésiques opioïdes est observée à l’étranger. En France, 10 millions de Français ont consommé un opioïde en 2015. Les médecins généralistes assurent 85 % des prescriptions. Entre 2006 et 2017, les prescriptions d’opioïdes forts ont progressé de 150 %, les hospitalisations et les décès liés à ces substances ont augmenté respectivement de 167 % et 146 % entre 2000 et 2015. Différentes mesures d’accompagnement des prescripteurs ont été mises en place.

Comment les soignants de santé primaire organisent ils le repérage d’un mésusage des opioïdes ?

L’objectif principal était de décrire les stratégies d’évaluation du risque de mésusage et de dépendance aux opioïdes en équipe de soins premiers. Les objectifs secondaires étaient d’identifier les difficultés de repérage et les attitudes face au mésusage.

Matériel et méthodes

Il s’agissait d’une étude quantitative descriptive transversale monocentrique menée auprès des professionnels de santé par questionnaire en ligne anonyme. Les critères d’inclusion étaient d’être un acteur de santé primaire, libéral ou salarié en activité sur le territoire de la CPTS. Les professionnels de santé de second recours étaient exclus. Le règlement général sur la protection des données a été respecté.

Résultats

Sur 402 professionnels contactés, 69 ont participé à l’étude. Au total, 51 % des participants cherchaient des antécédents de troubles psychiatriques, 39 % la polyaddiction. Parmi 78 % évoquaient les risques de mésusage. Parmi 18 % des participants utilisaient une échelle d’évaluation ; 62,7 % des participants dirigeaient les patients vers des spécialistes, 66,2 % vers le médecin traitant, et 46,2 % vers des structures d’addictologie. Cinquante-cinq pour cent des participants connaissaient les structures locales ; 66 % des participants éprouvées des difficultés, dont l’évocation de l’addiction (28,9 %), le manque de formation (7,9 %), le manque de temps (2,6 %) et les craintes de représailles (2,6 %). L’implication des professionnels différait selon la profession.

Conclusion

Les forces de l’étude sont l’approche pluriprofessionnelle et le recueil anonyme des données, les limites sont liées à l’échantillon faible, au biais de recrutement, de mémorisation et de désirabilité sociale. L’établissement de protocole de soins interprofessionnel, la mise en œuvre du repérage précoce et intervention brève, le renforcement de l’exercice coordonné et du lien entre la ville et l’hôpital sont les pistes d’amélioration pour accompagner professionnels et patients.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Mésusage de médicament, Troubles liés aux opiacés, Diagnostic précoce, Maison de santé, Equipe soignante, Soins de santé primaires


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Vol 79 - N° 6

P. 754-755 - novembre 2024 Retour au numéro
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  • Quelle diffusion de naloxone parmi les consommateurs d’opioïdes de 2019 à 2023 ?
  • Elisabeth Frauger, Elisabeth Jouve, Salim Mezaache, Clémence Lacroix, Joëlle Micallef, Réseau français d’addictovigilance
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  • Intérêt d’un screening urinaire par LC-HRMS chez les patients hospitalisés en addictologie, étude SUSPENS
  • Aurélie Aquizerate, Mélanie Duval, Edouard Le Carpentier, Vanessa Biering, Morgane Helesbeux, Morgane Rousselet, Matthieu Grégoire, Caroline Victorri-Vigneau

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