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La buprénorphine comme stratégie de sevrage des antalgiques opioïdes après échec d’un sevrage progressif chez les patients souffrant de douleur chronique non cancéreuse (étude SEVROP) - 24/11/24

Doi : 10.1016/j.therap.2024.10.031 
Célian Bertin 1, , Christine Fournier-Choma 2, Nicolas Kerckhove 1, Nicolas Authier 1, Noémie Delage 1
1 Université Clermont-Auvergne, CHU de Clermont-Ferrand, service de pharmacologie médicale, centre addictovigilance et pharmacovigilance, centre d’évaluation et de traitement de la douleur, Inserm NEURO-DOL, 63000 Clermont-Ferrand, France 
2 CHU de Clermont-Ferrand, service de pharmacologie médicale, centre addictovigilance et pharmacovigilance, 63000 Clermont-Ferrand, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Les antalgiques opioïdes sont fréquemment prescrits pour une utilisation prolongée (≥3 mois) dans un contexte de douleur chronique non cancéreuse, ce qui entraîne parfois une dépendance physique et divers symptômes de sevrage désagréables pour les patients [1]. Actuellement, il n’existe aucune stratégie de sevrage validée pour les patients concernés. L’objectif de cette étude est d’évaluer une stratégie de sevrage ambulatoire utilisant la buprénorphine pour les patients souffrant de douleurs chroniques qui n’ont pas réussi à se sevrer progressivement de l’antalgique opioïde dont ils sont devenus dépendants.

Matériel et méthodes

Tous les patients ont débuté le protocole par une phase de décroissance progressive de leur opioïde initial, selon un calendrier de réduction sur 6 mois, planifié jusqu’au sevrage complet. Les patients qui n’ont pas pu suivre ce protocole de sevrage jusqu’à son terme se sont vus proposer de la buprénorphine, à une dose initiale de 4mg/jour, en remplacement de leur antalgique opioïde. Cette dose pouvait être modulée selon la tolérance du patient au traitement et l’apparition de symptômes de sevrage dans les jours suivant le début de la buprénorphine (minimum : 2mg, maximum : 8mg). Un calendrier de sevrage progressif de la buprénorphine a ensuite été proposé au patient, visant un sevrage complet en 9 mois maximum. Selon le plan statistique de Fleming, ce critère était considéré comme atteint, si au moins 7 des 11 patients avaient une analyse d’urine sans opioïde, incluant la buprénorphine, à la fin de l’étude, validant ainsi le sevrage complet de tous les opioïdes.

Résultats

Sur les 20 patients inclus dans l’étude, 16 n’ont pas réussi à se sevrer progressivement de leur analgésique opioïde. Parmi eux, 11 ont accepté de remplacer leur opioïde par de la buprénorphine. Parmi ces derniers, 7 ont réussi à se sevrer de la buprénorphine en moins de 9 mois.

Conclusion

Ce protocole structuré de sevrage ambulatoire à la buprénorphine est efficace pour sevrer les patients souffrant de douleurs chroniques non cancéreuses de l’antalgique opioïde dont ils étaient devenus dépendants.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Dépendance aux opioïdes, Sevrage en opioïdes, Douleur chronique, Médicaments de substitution


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Vol 79 - N° 6

P. 753 - novembre 2024 Retour au numéro
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