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Prévention du mésusage et du risque des surdoses d’opioïdes et diffusion de naloxone : résultat d’un état des lieux réalisé auprès des pharmaciens d’officine - 24/11/24

Doi : 10.1016/j.therap.2024.10.006 
Armelle Chan Soc Foh 1, Salim Mezaache 1, Franck Turlure 1, Nathalie Fredon 1, Laurent Peillard 2, Stéphane Pichon 3, Joëlle Micallef 1, Elisabeth Frauger 1,
1 Centre d’évaluation et d’information sur la pharmacodépendance-addictovigilance (CEIP-A) PACA-Corse, service de pharmacologie clinique et pharmacosurveillance, AP–HM Sainte-Marguerite, AMU, INS, Inserm UMR1106, 13000 Marseille, France 
2 Département pharmacie et biologie, ARS PACA, 13000 Marseille, France 
3 Conseil régional de l’ordre des pharmaciens PACA-Corse, 13000 Marseille, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Les opioïdes sont des médicaments essentiels dans la prise en charge de la douleur et des addictions. Cependant, leur consommation s’accompagne de risques (mésusage, trouble de l’usage et surdoses). Le pharmacien d’officine peut jouer de multiples rôles, notamment la promotion du bon usage des médicaments, le repérage du mésusage, et la diffusion de naloxone, antidote de la surdose d’opioïdes. L’objectif était de faire un état des lieux des pratiques, des difficultés, des besoins concernant le repérage, la prise en charge des patients utilisateurs d’opioïdes et la prévention des surdoses d’opioïdes.

Matériel et méthodes

Le programme POP « Prévention et réduction des risques des surdoses liées aux opioïdes en région PACA » vise à améliorer la prise en charge des patients à risque de surdose et faciliter la diffusion de naloxone. Il est porté par le CEIP-addictovigilance PACA-Corse et financé par l’ARS. Un questionnaire en ligne a été envoyé par l’ordre des pharmaciens en février et mars 2024.

Résultats

Au total, 107 pharmaciens répartis sur toute la région, ont participé. Lors de la dispensation d’opioïdes, les pharmaciens abordent avec les patients : les modalités de prise et la posologie (95 %), les effets indésirables (91 %), les interactions médicamenteuses (53 %) et les modalités d’arrêt et de gestion du sevrage (31 %). La majorité d’entre eux (74 %) a indiqué avoir été confrontée à des patients présentant un trouble de l’usage d’un médicament opioïde au cours des 3 derniers mois. L’échelle de repérage du mésusage des opioïdes Prescription Opioid Misuse Index (POMI) est peu connue (92 %) et peu utilisée. De plus, seuls 37 % des pharmaciens déclaraient avoir connaissance de la disponibilité de naloxone prête à l’emploi et 87 % ne se sentent pas à l’aise avec les conseils associés à sa dispensation. Les actions mises en place en cas de mésusage et trouble de l’usage repéré chez un patient peuvent être un refus de dispensation (76 %), un contact avec le médecin prescripteur (76 %), une dispensation adaptée ou fractionnée (60 %) ou une orientation vers un spécialiste (28 %). Concernant les besoins, 95 % étaient intéressés par une formation sur le sujet, 44 % par des outils pratiques d’aide à la prise en charge, et 41 % par des documents à destination des patients.

Conclusion

Les résultats révèlent une connaissance limitée des outils de repérage du mésusage des opioïdes, ainsi que de la naloxone chez les pharmaciens interrogés. À partir des besoins exprimés, des actions d’aller vers vont être mises en place avec des formations et la diffusion d’outils pratiques.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Prévention, Opioïdes, Naloxone, Pharmaciens, Addictovigilance


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Vol 79 - N° 6

P. 739-740 - novembre 2024 Retour au numéro
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  • Opioïdes en France : quid des décès d’après les enquêtes DRAMES (décès en relation avec l’abus de médicaments et substances) et DTA (décès toxiques par antalgiques) ?
  • Nathalie Fouilhé Sam-Laï, Bruno Revol, Théo Willeman, Hélène Eysseric Guérin, le Réseau français des centres d’addictovigilance
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  • Substances psychoactives identifiées dans les régions Est : données récentes du système d’identification national des toxiques et substances (SINTES)
  • Sabrina Cherki, Yohan Thiery, Yanis Schelpe, Valérie Gibaja

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