Tardive seizure after electroconvulsive therapy: Prevalence and associated factors - 24/11/24
La crise tardive après électroconvulsivothérapie : prévalence et facteurs associés
Abstract |
Introduction |
Tardive seizure refers to a spontaneous seizure, which occurs after electroconvulsive therapy (ECT). It is a rare and poorly understood phenomenon that can lead to other serious consequences such as status epilepticus. Risk factors may be associated, and its management is by no means consensual. However, tardive seizure remains little explored in the absence of feedback and data sharing. The purpose of this study was to report the prevalence of late-onset seizures following ECT during the acute phase of treatment at the stimulation unit of Razi Hospital during its seven years of activity and to identify variables associated with this adverse event.
Methods |
This is a descriptive and retrospective study that was carried out at the ECT unit of Razi Hospital, Tunisia, based on the medical records of patients treated with ECT between December 2015 and September 2023. Every recorded ECT session during the initial course of treatment with available EEG tracings was included in the study. Maintenance ECT sessions, undocumented sessions, those without clinical observations, and/or those without EEG tracings were all excluded. A tardive seizure was retained according to criteria that included both recorded motor manifestations such as “motor jerks” or “generalized tonic-clonic seizures” which began spontaneously after ECT and the resumption of a state of consciousness concurrent with an equivocal EEG tracing.
Results |
A total of 162 patients received at least one course of ECT during the research period. Ultimately, we included 1931 well documented sessions that were completed for 157 patients in all. Of the 157 patients, seven had experienced at least one late seizure after receiving ECT, accounting for 4.45% of patients. Among the 1931 sessions, 11 late seizures were noted. The prevalence of tardive seizures in our series was 0.57%. Several factors have been associated to the onset of a tardive seizure, including being a male, the presence of a neurological lesion, treatment that lowers the epileptogenic threshold, anesthesia with etomidate, stimulation charge near seizure threshold or maximum electrical load, prolonged induced seizure, and poor post-ictal suppression on the induced seizure tracing.
Conclusion |
Despite the dearth of information, tardive seizure following ECT is considered to be a rare event. Risk factor management would be the first action to be taken to prevent such an event.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
Introduction |
La crise tardive est définie par l’occurrence d’une convulsion d’apparition spontanée au décours de l’électroconvulsivothérapie (ECT). C’est un évènement rare et peu étudié, qui peut être exceptionnellement associé à d’autres complications graves comme un état de mal épileptique. Des facteurs de risque pourraient être associés et sa prise en charge est loin d’être consensuelle. La question de la crise tardive reste néanmoins peu explorée en l’absence de retour d’expérience et de partage des données. Cette étude visait à rapporter la prévalence de la survenue d’une crise tardive après ECT durant la phase aiguë de la cure, à l’unité de stimulation de l’hôpital Razi pendant les 7 années de son activité et chercher des facteurs associés à cet événement indésirable.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective et descriptive menée à l’unité d’ECT de l’hôpital Razi de La Manouba, Tunisie. Le recueil des données était fait sur dossier des patients ayant bénéficié d’un traitement par ECT durant la période s’étalant de décembre 2015 à septembre 2023. Nous avons inclus dans l’étude toutes les séances ECT documentées avec des tracés EEG disponibles durant la première cure d’ECT. Nous n’avons pas inclus dans cette étude les séances de la phase d’entretien et celles d’une deuxième cure d’ECT. Nous avons exclu les séances non documentées, dont l’observation clinique était absente et/ou dont les tracés EEG étaient introuvables. Une crise tardive était retenue selon des critères regroupant à la fois des manifestations motrices de type « secousses motrices » ou « crise tonicoclonique généralisée » d’apparition spontanée après ECT et la reprise d’un état de conscience documentée concomitant à un tracé EEG qui montre un tracé ictal équivoque.
Résultats |
Durant la période de l’étude, un nombre total de 162 patients ont eu au moins une cure d’ECT. Nous avons inclus au final 1931 séances qui ont été pratiquées pour un nombre total de 157 patients dont les séances étaient bien documentées. Sept patients, parmi les 157 recensés, avaient eu au moins une crise tardive suite après ECT ce qui représente 4,45 % des patients. Le nombre de crises tardives était de 11 parmi les 1931 séances recensées. Dans notre série la prévalence des crises tardives était de 0,57 %. Plusieurs variables ont été associées à l’apparition d’une crise tardive : le sexe masculin, la présence d’une lésion neurologique, un traitement qui abaisse le seuil épileptogène, une anesthésie par etomidate, une charge de stimulation proche du seuil épileptogène ou bien une charge maximale, une crise induite prolongée et une mauvaise suppression post-ictale sur le tracé de la crise induite.
Conclusions |
L’apparition d’une crise retardée après ECT est considérée comme un évènement rare malgré la paucité des données de la littérature. Une gestion de facteurs de risque serait la mesure à entreprendre en première intention afin de prévenir l’avènement de cet incident.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keywords : Electroconvulsive therapy, Electroencephalogram, Seizure, Tardive seizure, Side effect
Mots clés : Électroconvulsivothérapie, Électroencéphalogramme, Crise convulsive, Crise tardive, Effet indésirable
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