Recommandations françaises du comité de cancérologie de l’AFU – Actualisation 2024–2026 : tumeurs germinales du testicule - 23/11/24
French AFU Cancer Committee Guidelines – Update 2024–2026: Testicular germ cell cancer
Résumé |
Objectif |
Mise à jour des recommandations de prise en charge des tumeurs germinales du testicule.
Matériel et méthodes |
Revue exhaustive de la littérature effectuée sur PubMed depuis 2022 concernant le diagnostic, le traitement et le suivi des tumeurs germinales du testicule (TGT), et la tolérance des traitements. Le niveau de preuve des références a été évalué.
Résultats |
Le bilan initial d’un patient atteint d’une tumeur germinale du testicule repose sur un examen clinique, une évaluation biologique (par le dosage de marqueurs sériques AFP, hCG totale, LDH) et radiologique (échographie scrotale et tomodensitométrie thoracoabdominopelvienne [TAP]). L’orchidectomie par voie inguinale est la première étape thérapeutique : elle permet le diagnostic histologique, définit le stade local, et les facteurs de risque évolutifs pour les tumeurs germinales non séminomateuses (TGNS) de stades I. Pour les patients atteints d’un séminome pur de stade I, le risque évolutif compris entre 15 et 20 % fait privilégier la surveillance chez des patients compliants ; la chimiothérapie adjuvante par carboplatine AUC 7 est une option ; les indications de radiothérapie lomboaortiques sont limitées. Pour les patients atteints d’une TGNS de stade I, différentes options sont envisageables entre une surveillance ou une stratégie adaptée au risque (surveillance ou 1 cycle de bléomycine étoposide cisplatine [BEP] en fonction de la présence ou non d’emboles vasculaires au sein de la tumeur). Le curage ganglionnaire rétropéritonéal de stadification a une place très limitée. Le traitement des TGT métastatiques est une chimiothérapie par BEP en l’absence de contre-indication à la bléomycine dont le nombre de cycles est défini selon les groupes pronostiques de l’International Germ Cell Cancer Consortium Group (IGCCCG). La radiothérapie lombo-aortique est encore un standard dans les tumeurs germinales séminomateuses (TGS) de stade IIA. À l’issue de la chimiothérapie, l’évaluation de la taille des masses résiduelles doit être réalisée par un scanner TAP pour les TGNS : un curage ganglionnaire rétropéritonéal est recommandé pour toute masse résiduelle supérieure à 1 cm, ainsi que l’exérèse de tous les autres sites métastatiques. Pour les TGS, une réévaluation par TEP-18FDG est nécessaire pour préciser l’indication chirurgicale des masses résiduelles > 3 cm. La chirurgie reste rare dans ces situations.
Conclusion |
Le respect des recommandations de prise en charge des TGT permet d’obtenir un taux de survie spécifique excellent de 99 % pour les stades I et de plus de 85 % pour les stades métastatiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Objective |
To update the guidelines for the management of germ cell tumours of the testis.
Material and methods |
Comprehensive PubMed review from 2022 on the diagnosis, treatment and follow-up of testicular germ cell tumours (TGT), as well as safety of treatments. The level of evidence of the studies was assessed.
Results |
The initial assessment of a patient with a germ cell tumour of the testis is based on a clinical examination, biological evaluation (by measuring the serum markers AFP, total hCG, and LDH) and radiological evaluation (scrotal ultrasound and thoraco-abdomino-pelvic computed tomography [TAP]). Inguinal orchiectomy is the first therapeutic step, as it allows histological diagnosis and defines the local stage and risk factors for progression in stage I nonseminomatous germ cell tumours (NSGCTs). For patients with pure stage I seminoma, the risk of progression is between 15 % and 20 %, so surveillance is preferred in compliant patients; adjuvant chemotherapy with carboplatin AUC 7 is an option; and the indications for lumbo-aortic radiotherapy are limited. For patients with stage I NSGCT, various options exist, namely, surveillance or a risk-adapted strategy (surveillance or 1 cycle of BEP [bleomycin etoposide cisplatin] depending on the presence or absence of vascular emboli within the tumour). Retroperitoneal lymph node dissection for staging has a very limited role. Treatment of metastatic GCT consists of chemotherapy with BEP in the absence of contraindication to bleomycin, the number of cycles of which is defined according to the prognostic groups of the International Germ Cell Cancer Consortium Group (IGCCCG). Lumbo-aortic radiotherapy is still the standard treatment for stage IIA seminomatous germ cell tumours (SGCTs). At the end of chemotherapy, the size of any residual mass should be assessed via a TAP scan for NSGCTs, with retroperitoneal lymph node dissection recommended for any residual mass greater than 1cm, along with removal of all other metastatic sites. For SGCT, reassessment via 18FDG PET scans is necessary to determine the surgical indication for residual masses>3 cm. Surgery remains rare in these situations.
Conclusion |
Adherence to the recommendations for the management of GCT results in excellent specific survival rates of 99 % for patients with stage I disease and over 85 % for patients with metastatic disease.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Cancer du testicule, Orchidectomie, Radiothérapie, Chimiothérapie, BEP, Curage ganglionnaire rétropéritonéal
Keywords : Testicular cancer, Orchiectomy, Radiotherapy, Chemotherapy, BEP, Retroperitoneal lymph node dissection
Plan
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article mais la référence anglaise de French Journal of Urology avec le DOI ci-dessous. |
Vol 34 - N° 7
P. F250-F271 - novembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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