Prélèvement rénal laparoscopique en 3D : coût et morbidité de la procédure - 20/11/24
Résumé |
Introduction |
La transplantation rénale est le traitement de choix pour les patients atteints d’insuffisance rénale terminale. Elle offre une meilleure qualité de vie et une réinsertion socio-professionnelle par rapport à l’hémodialyse. L’objectif est d’évaluer le coût du prélèvement rénal laparoscopique réalisé sur des donneurs vivants dans notre centre, ainsi que la morbidité associée et les résultats esthétiques.
Méthodes |
Analyse rétrospective monocentrique d’une série de 51 cas de prélèvement rénal par abord laparoscopique en 3D réalisés de janvier 2014 à décembre 2023.
Le coût total du prélèvement à été calculé en prenant en compte :
– le matériel spécifique de la laparoscopie utilisé,
– le consommable, en médicaments, fongibles nécessaires pour la procédure,
– les frais de séjours d’hospitalisation, du bilan biologique préopératoire et radiologique,
– les frais liés à l’acte chirurgical et à l’anesthésie.
Nous avons adopté la classification de Clavien-Dindo en postopératoire.
Résultats |
La majorité des patients (90,2 %) avaient une couverture sanitaire, avec un plafond forfaitaire transplantation rénale de 250 000 DH (23 200 euros). L’âge moyen des patients était de 49,12 ans, allant de 20 à 72 ans, comprenant 18 hommes et 33 femmes (sex ratio de 0,54), tous classés ASA I. L’IMC moyen était de 25,8±4,6, avec 7 donneurs ayant un IMC supérieur à 30. La durée moyenne du séjour hospitalier était de 6,87±2,99 jours (extrêmes de 3 à 15 jours), avec 9 patients hospitalisé plus de 10 jours. Le séjour postopératoire moyen était de 3,62 jours. Les complications postopératoires ont été classées Clavien I chez 18 patients et Clavien II pour 4 patients. Le coût total du prélèvement rénal laparoscopique était de 17 714 DH (1644 euros), avec 57 % du coût dédié au matériel de laparoscopie. Aucun patient n’a nécessité de séjour en réanimation, de transfusion, de conversion ou de reprise chirurgicale. Une éventration a été observée dans un cas, et un DFG inférieur à 60mL/min chez deux donneurs âgés.
Conclusion |
Le prélèvement rénal laparoscopique 3D est la voie d’abord de choix pour le prélèvement rénal chez le donneur vivant, elle est financièrement abordable avec une faible morbidité et des bons résultats à long terme, offrant ainsi une solution acceptable par les donneurs (Fig. 1).
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Vol 34 - N° 7S
P. S95-S96 - novembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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