Hormonothérapie de nouvelle génération dans le cancer de prostate et risque de second cancer primitif - 20/11/24
Résumé |
Introduction |
Les études (pré-)cliniques n’ont pas exclu un risque potentiel de second cancer primaire (SCP) sous l’effet des hormonothérapies de nouvelle génération (HNG) (abiratérone [ABI], enzalutamide [ENZ]…). Les études épidémiologiques n’ont pas évalué le risque propre de ces médicaments. Nous avons évalué l’impact de l’exposition aux HNG sur le risque de développer un SCP.
Méthodes |
En utilisant le Système National des Données de Santé, nous avons conçu un cas-témoins nichée dans une cohorte 2013–2020 de nouveaux utilisateurs d’ADT en 2013–2020. Les cas étaient des patients avec un premier diagnostic de SCP identifié par la CIM-10 (C00–C96) au-delà de 12 mois après l’entrée dans la cohorte et jusqu’au 31/12/2021 ; jusqu’à 10 témoins appariés par cas sur l’âge et la date d’entrée dans la cohorte (±3 mois). L’analyse principale s’est concentrée sur les personnes n’ayant pas changé d’HNG. L’analyse en sous-groupes a distingué les cancers touchant les organes pelviens (potentiellement liés la radiothérapie du cancer de prostate). En appliquant un lag d’un an, nous avons décrit les schémas les plus fréquents et les plus longs d’exposition cumulée à l’ABI ou à l’ENZ et estimé les odds ratios.
Résultats |
La cohorte comprenait 147 092 patients dont 7928 cas et 78 554 témoins éligibles pour l’analyse (âge moyen, 75 ans). Les SCP concernaient principalement les organes digestifs, les voies urinaires ou les poumons (35 %, 22 % et 13 % des cas, respectivement). Les motifs d’exposition les plus fréquents à l’ABI ou à l’ENZ étaient de courte durée (1 à 2 ans avant la date de diagnostic de la CPS). Les données suggèrent une association statistiquement significative pour une exposition récente et courte à l’ABI ou à l’ENZ, mais non compatible avec un effet promoteur de ces médicaments. Les résultats par sous-types de cancer étaient cohérents mais non significatifs.
Conclusion |
Un biais de détection ne peut être exclu. Le nombre insuffisant de patients exposés pendant de nombreuses années ne permet pas de tirer des conclusions définitives.
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Vol 34 - N° 7S
P. S90-S91 - novembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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