Sous-staging CaP chez les patients obèses - 20/11/24
Résumé |
Introduction |
L’obésité est associée à un risque plus élevé de cancers à haut risque. Elle induit des mécanismes inflammatoires et hormonaux menant à une baisse du taux de testostérone et de PSA libre. L’influence de l’obésité sur la surstadification et sous-stadification du cancer de prostate n’a que peu été étudiée.
L’objectif est d’étudier la concordance entre le risque pré et postopératoire selon le statut pondéral.
Méthodes |
Étude monocentrique rétrospective, étudiant des patients opérés par prostatectomie, avec ou sans curage.
La population a été divisée en 2 groupes selon le statut pondéral, l’obésité définie par un IMC>30kg/m2.
Le risque préopératoire est défini par la classification de d’Amico (avec sous-groupes intermédiaire favorable ou défavorable). Le risque postopératoire est défini par l’anatomopathologie de la pièce opératoire. Le haut risque sur la pièce de prostatectomie est défini par : ISUP>3 ou ≥pT3 ou pN1.
Le critère de jugement principal était la concordance entre le risque pré et postopératoire définie par le taux de concordance et le kappa.
Résultats |
Nous avons inclus 419 patients parmi lesquels 71 étaient obèses (16,9 %).
L’âge moyen était de 65,5 ans, le PSA moyen à 10,26ng/mL, la densité moyenne du PSA de 17 % et l’IMC moyen à 26,6kg/m2.
La Figure 1 est descriptif de notre population.
La Figure 2 étudie la concordance entre les différents groupes.
Dans la population globale, le taux de concordance entre la classification haut risque préopératoire et postopératoire était de 68 % avec un coefficient kappa à 0,36.
Chez les patients obèses, il y avait 17 % de sur-stadification contre 10 % chez les patients non obèses et 30 % de sous-stadification contre 20 % chez les patients non obèses.
La concordance était moindre chez les patients obèses (54 %) en comparaison avec les patients non obèses (71 %).
Conclusion |
Dans cette étude, la moins bonne stadification du cancer et en particulier un risque plus élevé de sous stadification de la maladie prostatique en cas d’IMC>30kg/m2 doit sans doute être pris en compte dans la stratégie thérapeutique. Une étude, pour évaluer l’apport de l’IRM et le statut ciblé ou systématique des biopsies, est en cours.
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Vol 34 - N° 7S
P. S89 - novembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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