Néphrectomie partielle robot-assistée dans le traitement des masses rénales hilaires et non hilaires : comparaison des résultats périopératoires, oncologiques et fonctionnels d’une cohorte prospective multicentrique (étude NEPRAH, UROCCR no°175) - 20/11/24
Résumé |
Introduction |
La localisation hilaire des masses rénales est parfois considérée comme un facteur limitant pour réaliser une néphrectomie partielle en toute sécurité. L’objectif de l’étude est de comparer les résultats périopératoires, oncologiques et fonctionnels de la néphrectomie partielle robot-assistée (NPRA) pour les tumeurs hilaires (NPRA-H) et extra-hilaires (NPRA-EH).
Méthodes |
Cette étude fait partie du projet UroCCR (NCT03293563) et inclue tous les patients traités par NPRA entre 2010 et 2023 de 29 centres. L’objectif primaire consiste à étudier l’impact chirurgical de la localisation hilaire de la tumeur notamment sur le saignement, la durée de clampage, la durée opératoire et les complications. Les objectifs secondaires consistent à comparer le débit de filtration glomérulaire (DFG) postopératoire (à 1 mois et 6 mois postopératoire), le taux de réussite du « trifecta » (temps d’ischémie chaude <25min, marges négatives et absence de complications majeures) ainsi que la survie sans récidive (SSR), survie globale (SG) et survie spécifique liée au cancer (SSC).
Résultats |
La population analysée comprend 3451 patients (NPRA-H=678 patients, NPRA-EH=2773 patients). Un temps d’ischémie chaude plus long (β=2,4min, p<0,01), un temps opératoire plus long (β=11,4min, p<0,01) et un risque plus élevé de complications médicales postopératoires (OR=1,33, p=0,05) ont été observés dans le groupe NPRA-H. Les pertes sanguines, le taux de transfusions périopératoires, le DFG postopératoire et le taux de réussite du « trifecta » étaient comparables (p>0,05). Après un suivi moyen de 31,9 mois, nous n’avons pas trouvé de différence statistiquement significative en terme de SSR ([HR] : 0,82 ; IC 95 % : 0,58–1,2, p=0,3), SSC ([HR] : 1,1 ; IC 95 % : 0,48–2,6, p=0,79) ou SG ([HR] : 0,89 ; IC à 95 % : 0,52–1,53, p=0,69).
Conclusion |
La NPRA pour les masses hilaires comporte un risque plus élevé de complications médicales postopératoires ainsi que des temps opératoires et d’ischémie chaude plus longs. Malgré cela, le taux de transfusions ainsi que les résultats fonctionnels et oncologiques sont similaires à ceux des masses non hilaires. La localisation hilaire de la tumeur ne doit pas contre-indiquer, à elle seule, la réalisation d’une NPRA.
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Vol 34 - N° 7S
P. S85 - novembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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