Impact de la pénurie de BCG sur le traitement et la survie des tumeurs de vessie non infiltrant le muscle (TVNIM) de haut grade : étude à partir des registres généraux de cancer des Hauts-de-France (étude SHORT) ; résultats préliminaire sur le Nord - 20/11/24
Résumé |
Introduction |
Une pénurie mondiale de BCG a touché la France, imposant une gestion dégradée et un contingentement national entre 07/2012 et 2/2022. À partir des données exhaustives des registres généraux de cancer (RGC) des Hauts-de-France, nous avons évalué comment les TVNIM de haut grade ont été traitée pendant cette pénurie.
Méthodes |
Deux RGC ont été utilisés pour identifier les patients nouvellement diagnostiqués d’une TVNIM de haut grade (ICD-O-3) (1er janvier 2008–31 décembre 2010 [groupe 1] et 1er janvier 2013–31 décembre 2015 [groupe 2]). Les données collectées étaient : âge, sexe, année du diagnostic, caractéristiques de la tumeur (RETV initiale et second look). Le traitement primaire de la maladie (induction [I] et entretien [E] par BCG, cystectomie), la date de dernière nouvelle et le statut vital à 3 ans étaient systématiquement colligés. L’analyse statistique a été réalisée avec le logiciel Stata (Stata Corp, 2018) (p<0,05). Les résultats préliminaires observés sur le Nord sont présentés.
Résultats |
Au total, 265 patients ont été évalués (groupe 1, n=100 ; groupe 2, n=165). Âge médian : 73 ans [65–81]. Délais entre la dernière RETV et la première instillation de BCG : 48,5 jours (G1) [39–62] contre 51 jours (G2) [40–68] (p=NS). Fréquence des patients traités par BCG : 50 % (G1) et 56 % (G2) (p=NS). Le type de prise en charge entre les groupes (G1/G2) était : 88 %/90 % ont reçu 6I (p=NS) ; 50 %/47 % ont débuté E1 (p=NS) ; 10 %/10 % ont débuté E2 (p=NS). La fréquence des arrêts de traitement (indisponibilité du BCG) était : 14,3 % contre 60 % (p=0,01). La fréquence des cystectomies première était : 6 % (G1)/7,3 % (G2) (p=NS). À 3 ans la survie globale des patients traités par BCG était identique dans les deux groupes.
Conclusion |
La pénurie de BCG ne semble pas avoir modifié le schéma thérapeutique dans cette population (délais de début de traitement, schéma d’induction et d’entretien). L’arrêt du traitement, lié à l’indisponibilité du produit, était cependant plus fréquent. La pénurie de BCG ne semble pas avoir influencé l’évolution de la survie globale à 3 ans. Ces données devront être confirmées sur l’ensemble des deux registres des Hauts-de-France.
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Vol 34 - N° 7S
P. S78 - novembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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