Malgré les résultats objectifs clairs de l’entérocystoplastie d’agrandissement (ECP) en 3^e ligne du traitement de l’hyperactivité détrusorienne neurogène (HDN) en cas d’échec des injections de toxine botulique A (TBA), il existe peu de données dans la littérature mesurant l’impact sur la qualité de vie (QdV) de l’ECP chez des patients souffrant d’HDN. L’objectif de notre étude était de comparer la qualité de vie (QdV) chez les mêmes patients d’abord traités par injections de TBA pour HDN puis par ECP.

Nous avons réalisé une étude rétrospective chez les patients ayant eu une ECP après traitement par TBA entre janvier 2012 et décembre 2022. Les questionnaires Qualiveen Short Form et une échelle de Likert/PGI-I à 7 niveaux pour répondre à la question « comment décririez-vous votre qualité de vie après l’intervention chirurgicale par rapport au meilleur moment quand vous étiez traité par injections de TBA ? » ont été colligés et analysés.

Cinquante-deux ECP pour HDN ont été faites chez des patients d’âge médian de 43 ans [33 ; 52] traités auparavant par TBA. Le score global Qualiveen-SF médian après ECP était significativement supérieur à celui obtenu au meilleur de l’efficacité de la TBA (1,63 [1 ; 2,63] vs 2,63 [1,88 ; 3], p=0,012) de même pour les scores des domaines des craintes, contraintes et gêne. Le score médian du PGI-I était de +3[2 ; 3] (QdV vraiment meilleure) et 85,4 % des patients rapportaient une QdV après ECP supérieure au meilleur de la QdV sous TBA.

L’ECP apporte une amplitude d’amélioration de la QdV supérieure par rapport à l’injection de TBA pour les patients ayant fait l’expérience des 2 traitements. L’effet durable et l’absence de retraitement itératif étaient les principales raisons invoquées (Fig. 1, Fig. 2).