Efficacité urodynamique de la neuromodulation sacrée dans la prise en charge du syndrome d’hyperactivité vésicale associé à une hyperactivité détrusorienne - 20/11/24
Résumé |
Introduction |
Décrire l’efficacité à court terme de la neuromodulation sacrée (NMS) sur les paramètres du bilan urodynamique (BUD) dans une population de patients présentant une hyperactivité vésicale (HAV) associée à une hyperactivité détrusorienne (HAD).
Méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective multicentrique, menée dans 3 centres hospitalo-universitaires français. Tous les patients présentant une HAV associée à une HAD sur le BUD préopératoire et ayant bénéficié entre 2016 et 2023 d’une évaluation clinique et urodynamique pendant la phase de test de NMS étaient éligibles. Les paramètres du calendrier mictionnel, de la débitmétrie et de l’urétro-cystomanométrie ont été recueillis avant et à l’issue de la phase de test. Le critère de jugement principal était la disparition de l’HAD sur le BUD réalisé à l’issue de la phase test. Les critères de jugements secondaires incluaient l’évolution des paramètres urodynamiques, comprenant la capacité cystomanométrique maximale (CCM), le volume à la première sensation de remplissage vésical (B1), le volume à la première contraction non-inhibée (CNI) et la pression détrusorienne maximale (PDetMax). L’ensemble des critères de jugement étaient évalués dans la population globale et dans les sous-groupes suivants : population non neurologique, avec et sans HAD à risque pour le haut appareil urinaire, population neurologique, avec et sans HAD à risque pour le haut appareil urinaire.
Résultats |
Parmi les 97 patients inclus, 68 (70,1 %) étaient des femmes et 39 (40,2 %) présentaient une pathologie neurologique sous-jacente. Le taux d’implantation définitive était de 86,6 %. L’hyperactivité détrusorienne disparaissait chez 18/97 patients (18,6 %) issus de la population globale, et chez 7/39 patients (17,9 %) issus de la population neurologique. Le B1 (39,5mL ; p=0,0014) et la CCM (33,9mL ; p=0,0021) augmentaient significativement à l’issue de la phase de test, dans la population globale et dans les différents sous-groupes considérés. La PDetMax n’était pas significativement diminuée à l’issue de la phase de test de NMS, et ce, quel que soit le sous-groupe.
Conclusion |
Notre étude a mis en évidence que la NMS permettait une disparition totale de l’hyperactivité détrusorienne dans seulement 18,6 % des cas. Elle semble apporter une plus grande efficacité sur les paramètres urodynamiques sensitifs (B1, CCM) que sur les paramètres urodynamiques moteurs (volume à la première CNI, PDetMax) (Fig. 1).
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Vol 34 - N° 7S
P. S70 - novembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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