Influence des cellules myéloïdes immunosuppressives sur les cellules souches cancéreuses de carcinome urothélial infiltrant de vessie - 20/11/24
Résumé |
Introduction |
Le pronostic du cancer de vessie reste sombre malgré l’émergence de nouvelles thérapeutiques telles que les immunothérapies ciblant l’axe PD1-PDL1. Une des explications pourrait être la présence d’un microenvironnement tumoral immunosupresseur. Les Myeloid-Derived Suppressive Cells (MDSC) sont des cellules immunitaires aux fonctions immunosuppressives pro-tumorales et leur présence dans l’environnement tumoral est associée à un pronostic défavorable dans plusieurs cancers. Les cellules souches cancéreuses (CSC) jouent un rôle crucial dans la croissance des tumeurs, les rechutes, les métastases et la résistance aux traitements. Les interactions entre MDSC et CSC dans le cancer de vessie n’étant pas connues, l’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact des MDSC sur les CSC de carcinome urothélial infiltrant.
Méthodes |
Lignées cellulaires :
– lignée de carcinome urothélial infiltrant de vessie : HTB-4 de l’American Type Culture Collection (ATCC) ;
– modèle de MDSC généré in vitro : Human Monocyte-derived Suppressive Cells (HuMoSC).
Expérience :
(1) Génération d’HuMoSC (Fig. 1).
Après isolement de monocytes à partir d’un concentré leuco-plaquettaire de patient sain ceux-ci étaient traités à J1, J3 et J6 par IL-6 et GM-CSF afin d’acquérir un phénotype immunosuppresseur.
(2) Co-culture 2D HTB-4/HuMoSC (ratio 1 :5).
Une co-culture 2D entre HTB-4 et HuMoSC était réalisée pour 72h avec une cellule tumorale pour cinq HuMoSC.
(3) Tri-magnétique de la co-culture (Fig. 2).
Les cellules HTB-4 étaient isolées des HuMoSC après 72h de co-culture en réalisant un tri-magnétique négatif CD45.
(4) Mise en sphère : les cellules HTB-4 après tri étaient cultivées dans un milieu sélectif en condition non adhérente ne permettant la prolifération que des CSC sous la forme de tumorosphère (sélection par anoïkis). La comparaison du nombre de tumorosphères obtenues à J6 après co-cultures ou non permettait d’apprécier l’induction de CSC par les HuMoSC.
(5) Analyse statistique : normalisation des données et comparaison par test t-Student. GraphPad10.0.2.
Résultats |
Les résultats de n=4 expériences sont présentées dans la Fig. 3. Il existait une différence significative avec un rendement de formation de sphère (RFS) plus important après mise en co-culture des cellules cancéreuses HTB-4 et des HuMoSC au ratio 1: 5 (p≤0,01).
Conclusion |
D’après nos résultats, les HuMoSC semblent conférer un phénotype souche aux cellules HTB-4 de carcinome urothélial de vessie.
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Vol 34 - N° 7S
P. S66-S67 - novembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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