Comparaison des Lasers Thulium Fibrés (TFL) et Thulium:YAG pulsé pour la lithotritie endocorporelle au cours d’une urétéroscopie souple : expérience monocentrique - 20/11/24
Résumé |
Introduction |
Les Lasers Thulium Fibrés (TFL) et Holmium:YAG (Ho:YAG) sont désormais recommandés pour la lithotritie laser endocorporelle (LLE) au cours d’une urétéroscopie souple (URSS) ou d’une néphrolithotomie percutanée. Récemment introduit, le laser pulsé Thulium:YAG (p-Tm:YAG) n’a jamais été comparé aux TFL ou Ho:YAG en URSS. L’objectif était de comparer l’efficacité et la sûreté du p-Tm:YAG par rapport au TFL en URSS avec LLE.
Méthodes |
Une étude comparative monocentrique prospective a inclus des patients consécutifs entre février et août 2023, programmés pour une URSS avec LLE pour calcul rénal ou urétéral confirmé par scanner abdominopelvien sans injection (TDM-AP-IV-), avec laser p-Tm:YAG (Thulio, Dornier©, Allemagne) ou TFL (TFL Drive, Coloplast©, Danemark) et fibres de 270μm et 150/200μm, respectivement. Deux opérateurs réalisaient les interventions (un par groupe). Les caractéristiques démographiques des patients étaient recueillies, ainsi que les paramètres lasers : énergie impulsionnelle, fréquence, modulation impulsionnelle. En fin d’intervention, l’énergie totale délivrée et la durée d’activation laser était consignée. Le succès opératoire était défini par l’absence de fragments<3mm sur le TDM-AP-IV-postopératoire (sans-fragment-résiduel [SFR]). Un taux « zéro-fragment-résiduel » (ZFR : <1mm) était également recherché, de même que les complications per- et postopératoires.
Résultats |
Au total, 36 et 39 patients ont été inclus dans les groupes p-Tm:YAG et TFL, respectivement. Les groupes étaient similaires sauf pour l’hypertension artérielle (53 vs 23 %, p=0,005), la présence d’une anomalie anatomique (8 vs 33 %, p=0,03), la localisation calicielle inférieure (8 vs 26 %, p=0,04) et pyélique (25 vs 13 %, p=0,04), pour les p-Tm:YAG et TFL, respectivement (Tableau 1). Le groupe p-Tm:YAG présentait un plus grand diamètre maximal médian que le TFL (17.3 vs 13.8mm, p=0,001) mais les volumes lithiasiques étaient similaires (1514 vs 1347 mm3, p=0,6). Les paramètres laser étaient similaires dans les deux groupes (0,6J–15Hz, 10–12W) (Tableau 2). Si la durée opératoire était similaire entre les groupes, la durée d’activation laser était plus courte pour le TFL (p<0,001), avec également une plus faible utilisation de gaine d’accès urétéral (33 % vs 55 %, p=0,01). Si l’énergie volumique était similaire entre p-Tm:YAG et TFL (14 vs 17J/mm3, p=0,2), le p-Tm:YAG présentait des débit d’ablation plus élevés (0,91 vs 0,73 mm3/sec, p=0,04). Le SFR était similaire entre p-Tm:YAG et TFL (75 vs 77 %, p=0,8) mais le ZFR était deux fois plus élevé avec le TFL (39 vs 64 %, p=0,008), notamment retrouvé dans le sous-groupe « calcul rénal » (Tableau 3). Un empierrement urétéral était rapporté dans chaque groupe.
Conclusion |
Les p-Tm:YAG and TFL sont efficaces et sûres d’utilisation en URSS pour le traitement laser d’un calcul. Le TFL semble cependant présenter une capacité supérieure à pulvériser finement les calculs urinaires. L’utilisation de fibres de 200μm pour le p-Tm:YAG pourrait nuancer ce résultat.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 34 - N° 7S
P. S6-S7 - novembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?