Intérêt de la radiothérapie néoadjuvante avant chirurgie d’exérèse compartimentale dans les liposarcomes du rétropéritoine purs sur les survies globales et sans récidive - 20/11/24
Résumé |
Introduction |
La place de la radiothérapie néoadjuvante (RTN) dans la prise en charge des sarcomes du rétropéritoine reste incertaine. Récemment, l’essai randomisé STRASS n’a pas montré de gain de la RTN en survie sans récidive (SSR) mais tous les types de sarcomes rétropéritonéaux étaient inclus.
L’objectif principal était d’évaluer l’intérêt de la RTN en termes de survie globale (SG) et de SSR dans une cohorte de liposarcomes purs du rétropéritoine (LRP).
Méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective, monocentrique menée dans un CHU français, expert en chirurgie du sarcome.
Tous les patients ayant eu une chirurgie d’exérèse compartimentale à visée curative pour un LRP entre 2008 et 2022 étaient inclus. Les récidives après traitement initial, les autres sous-types de sarcomes et les maladies métastatiques étaient exclus.
La décision d’une RTN était prise en réunion de concertation pluridisciplinaire dédiée aux sarcomes. Tous les patients devaient être éligibles à la RT (lésion unifocale, sous-diaphragmatique, pas d’antécédent de radiothérapie ou de maladie inflammatoire digestive).
Les données préopératoires (RTN, caractéristiques initiales des patients), peropératoires, anatomopathologiques (grade, stade FNLCC, rupture tumorale, marge chirurgicale, taille tumorale) et postopératoires (complications, récidive, décès) étaient colligées.
Résultats |
Au total, 94 patients ont été inclus dont 46 patients ayant reçu une RTN.
Le suivi médian était de 46,5 [19,3–77,8] mois. Il n’existait pas de différence statistiquement significative entre le groupe RTN et chirurgie seule en termes de SG (HR=0,8 ; p=0,48). Cette différence était significative en taux de récidive de la maladie avec 26 % (12/46) de récidive dans le groupe RTN et 54 % (26/48) dans le groupe chirurgie seule (HR=0,4 ; p=0,001) (Fig. 1).
L’analyse en sous-groupe montrait que ce gain en SSR existait uniquement dans les formes dédifférenciées (HR=0,38 ; p=0,015). En analyse multivariée, les facteurs de risques de décès étaient les antécédents cardiovasculaires (p=0,007), la réalisation d’une reconstruction vasculaire peropératoire (p=0,008), la rupture tumorale (p=0,007) et les complications Clavien-Dindo≥3 (p=0,049). Les facteurs de risques de récidives étaient l’absence de RTN (p=0,010) et la rupture tumorale (p<0,001).
Conclusion |
Il n’existait pas de gain en SG mais un gain en SSR chez les patients ayant eu une RTN avant chirurgie d’ablation compartimentale d’un LRP pur principalement dans le groupe des LRP dédifférenciés. La rupture tumorale semble être un facteur pronostique important en SG et en SSR.
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Vol 34 - N° 7S
P. S57-S58 - novembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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