Le curage rétropéritonéal de masses résiduelles dans les tératomes testiculaires, un ultime pas controversé vers la guérison ? Étude prospective multicentrique - 20/11/24
Résumé |
Introduction |
Le curage rétropéritonéal des masses résiduelles supra-centimétriques est indiqué en cas de tumeur germinal non séminomateuse, mais il demeure controversé en raison de sa lourde morbidité, la nécessité de chirurgien expert et la discordance avec les résultats de l’étude anatomopathologique.
Méthodes |
De janvier 2022 à juin 2024, nous avons recensé prospectivement 47 patients suivis pour tératome testiculaire avec masses résiduelles post-chimiothérapie, 21 ont accepté de bénéficier d’un curage rétropéritonéal, dans trois centres.
Résultats |
Avec un minimum de suivi de 6 mois (6–30 mois).
Parmi les patients opérés, 15 % ont présenté une récidive de masses rétropéritonéales et 14 % de décès a été enregistré.
Parmi les patients non opérés, 19 % ont présenté une progression et 11 % de décès ont été notifié.
Les complications peropératoires étaient comme suit : lésions vasculaires dans 100 % des cas : veine cave, aorte, artère rénale, veine rénale, artère mésentérique inférieure – lésions urologiques dans 42 % des cas : lésion urétérale et néphrectomie gauche.
La morbidité postopératoire a été marquée par : douleur aiguë ayant nécessité l’usage de morphinique dans 42 % des cas, syndrome infectieux et fièvre chez 25 % des patients, et syndrome sub-occlusif chez un patient.
La durée moyenne d’hospitalisation était de 9jours (6–15jours).
L’éjaculation rétrograde a été notée chez 66,66 % des patients.
L’étude anatomopathologique a révélé la présence de tératome uniquement dans 57 % des patients opérés, tandis que 43 % des patients n’avaient que de la nécrose.
Conclusion |
En termes de survie et de récidive, La surveillance semble donner des résultats équivalents au curage rétropéritonéale en cas de masses résiduelles post-chimiothérapie dans les tératomes testiculaires.
L’étude anatomopathologique de la pièce de curage a révélé entre 41 et 45 % de nécrose pure, à laquelle se rajoute la lourde morbidité per- et postopératoire de l’intervention, ce qui en fait une option thérapeutique controversée.
Nous pensons que notre étude apporte des résultats intéressants, qui pourraient constituer une base à d’autres études avec un plus grand effectif et plus de recul pour asseoir précisément la pertinence du curage rétropéritonéale des masses résiduelles post-chimiothérapie dans les tératomes testiculaires.
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Vol 34 - N° 7S
P. S56 - novembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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