Impact de la radiothérapie pelvienne avant transplantation rénale : une étude multicentrique française – TransplantAFUF - 20/11/24
Résumé |
Introduction |
Il existe peu de données sur l’impact de l’antécédent de radiothérapie pelvienne sur les complications chirurgicales per- et postopératoires d’une transplantation rénale. Chez l’homme, les dernières recommandations du CTAFU incitent à privilégier la prostatectomie radicale en cas d’indication à un traitement curateur du cancer de la prostate. Il n’existe pas de recommandations similaires chez la femme ou pour les autres cancers pelviens.
Méthodes |
L’étude TransplantAFUF est une étude rétrospective multicentrique française recensant 2971 patients greffés rénaux dans 13 centres entre 2011 et 2022. L’objectif principal de cette étude était de déterminer si l’antécédent de radiothérapie pelvienne avant transplantation rénale induisait plus de complications postopératoires. Les critères de jugement secondaire étaient l’impact sur le temps opératoire, le saignement peropératoire, la créatininémie à 1 an et la survie du greffon.
L’analyse univariée a été réalisée par le test du Chi2 (ou Fischer), de Mann-Whitney et de Log Rank pour les variables qualitatives, quantitatives et de survie respectivement. Une analyse multivariée par modèle de Cox a ensuite été effectuée.
Résultats |
Au total, 33 patients avaient un antécédent de radiothérapie pelvienne : 27 hommes et 6 femmes, tous dialysés. L’intervalle médian entre la radiothérapie et la transplantation était de 4,5 (3–4,5) ans. Ces patients étaient plus âgés lors de la greffe (71 vs 54 ans, p<0,0001). Ils ont reçu plus de greffons rénaux sur machine de perfusion que le reste de la cohorte (73 % vs 42 %, p=0,0004). La greffe semblait plus compliquée avec un temps opératoire plus long (200 vs 177minutes, p=0,0005). Toutefois, ceci n’induisait pas plus de saignement ou de complication postopératoire.
En analyse univariée, on retrouvait une survie du greffon moins importante (84 vs 107 mois, p=0,0249). Toutefois cette différence n’est pas retrouvée en analyse multivariée et semble être liée à un âge plus avancé lors de la greffe.
Conclusion |
Cette étude est à notre connaissance la plus grande cohorte de patients ayant reçu de la radiothérapie avant greffe chez l’homme et la femme.
L’antécédent de radiothérapie semble compliquer la réalisation de la transplantation rénale. Toutefois celui-ci n’induit pas plus de complications postopératoires ni une moins bonne survie du greffon (Fig. 1 et Tableau 1, Tableau 2).
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Vol 34 - N° 7S
P. S44-S45 - novembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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