Reconstruction urétérale vs traitement palliatif des sténoses urétérales après transplantation rénale - 20/11/24
Résumé |
Introduction |
Le traitement de référence pour la sténose urétérale (SU) après une transplantation rénale (TR) est la reprise chirurgicale de l’anastomose, alors que l’alternative est le maintien d’un drainage urinaire à demeure de façon palliative. L’objectif de cette étude a été d’évaluer les résultats de ces deux approches et d’analyser les facteurs influençant le choix du traitement et les résultats à long terme.
Méthodes |
Une étude rétrospective multicentrique a été menée dans trois centres de référence européens, incluant tous les patients TR avec SU entre 2012 et 2023. Nous avons rapporté les caractéristiques des sténoses, des traitements chirurgicaux. Le critère de jugement principal était la fonction rénale (DFG), la survie du transplant, le succès de la chirurgie de reconstruction défini par l’absence de drainage à demeure. Les facteurs associés au succès du traitement et à la variation du DFG ont été analysés par statistique descriptive.
Résultats |
Parmi 30/55 (54,5 %) et 25/55 (44,5 %) patients ont eu respectivement un traitement chirurgical et palliatif. La localisation des sténoses était pyélo-urétérales, urétérales et distales représentant respectivement 7,5 %, 3,8 %, et 86,8 % (p<0,001) des cas. Le DFG au diagnostic était de 32,0 vs 22,0mL/min (p=0,044). La reconstruction comprenait la réimplantation urétéro-vésicale, l’anastomose pyélo-urétérale et urétéro-urétérale dans 36,6 %, 43,3 % et 10,0 % des cas, respectivement. L’interposition d’un segment intestinal a été utilisée dans 6,7 % des cas. Nous avons observé 4 (13,3 %) échecs après chirurgie, correspondant au taux de complications majeures à 90jours (Clavien>2). Dans ce groupe, une reconstruction par l’uretère natif était associée au succès du traitement (100 vs 69,2 %, p=0,026). Une variation significative du DFG du point de référence post-traitement au dernier suivi (61,0 vs 64,0 mois) a été observée dans le groupe palliatif (41,0 à 40,25 p=0,129 contre 43,5 à 32,0, p=0,028, p=0,129 sans différence sur la survie du greffon (90,0 % vs 91,9 %, p=0,341).
Conclusion |
La reconstruction chirurgicale permet un traitement définitif de la SU post-TR chez presque neuf patients sur dix, avec un profil de sécurité satisfaisant. Le succès du traitement n’est pas influencé par les caractéristiques de la sténose. Le traitement palliatif semble associé à une dégradation du DFG, dépendante du temps.
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Vol 34 - N° 7S
P. S41-S42 - novembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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