S'abonner

Reconstruction urétérale vs traitement palliatif des sténoses urétérales après transplantation rénale - 20/11/24

Doi : 10.1016/j.fpurol.2024.07.060 
G. Lucignani 1, R. Boissier 1, , T. Prudhomme 2, V. Delaporte 1, B. Gondran-Tellier 1, C. Aguero 1, L. Sarcinelli 1, A. Pecoraro 3, A. Piana 4, R. Campi 3, V. Hevia 5, F. Michel 1, G. Karsenty 1, A. Territo 6
1 Service d’urologie et transplantation rénale, hôpital de la Conception, AP–HM, hôpitaux universitaires de Marseille, faculté de médecine de Marseille, Aix-Marseille université, Marseille, France 
2 Département d’urologie, d’andrologie et de transplantation rénale, CHU de Rangueil, Toulouse, France 
3 Service de chirurgie robotique urologique et transplantation rénale, université de Florence, CHU Careggi, Florence, Italie 
4 Service d’urologie, hôpital San Luigi Gonzaga, université de Turin, Turin, Italie 
5 Service d’urologie, CHU Ramón Y Cajal, université Alcalá, Madrid, Espagne 
6 Service d’oncologie et transplantation rénale, Fondation Puigvert, Barcelone, Espagne 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le traitement de référence pour la sténose urétérale (SU) après une transplantation rénale (TR) est la reprise chirurgicale de l’anastomose, alors que l’alternative est le maintien d’un drainage urinaire à demeure de façon palliative. L’objectif de cette étude a été d’évaluer les résultats de ces deux approches et d’analyser les facteurs influençant le choix du traitement et les résultats à long terme.

Méthodes

Une étude rétrospective multicentrique a été menée dans trois centres de référence européens, incluant tous les patients TR avec SU entre 2012 et 2023. Nous avons rapporté les caractéristiques des sténoses, des traitements chirurgicaux. Le critère de jugement principal était la fonction rénale (DFG), la survie du transplant, le succès de la chirurgie de reconstruction défini par l’absence de drainage à demeure. Les facteurs associés au succès du traitement et à la variation du DFG ont été analysés par statistique descriptive.

Résultats

Parmi 30/55 (54,5 %) et 25/55 (44,5 %) patients ont eu respectivement un traitement chirurgical et palliatif. La localisation des sténoses était pyélo-urétérales, urétérales et distales représentant respectivement 7,5 %, 3,8 %, et 86,8 % (p<0,001) des cas. Le DFG au diagnostic était de 32,0 vs 22,0mL/min (p=0,044). La reconstruction comprenait la réimplantation urétéro-vésicale, l’anastomose pyélo-urétérale et urétéro-urétérale dans 36,6 %, 43,3 % et 10,0 % des cas, respectivement. L’interposition d’un segment intestinal a été utilisée dans 6,7 % des cas. Nous avons observé 4 (13,3 %) échecs après chirurgie, correspondant au taux de complications majeures à 90jours (Clavien>2). Dans ce groupe, une reconstruction par l’uretère natif était associée au succès du traitement (100 vs 69,2 %, p=0,026). Une variation significative du DFG du point de référence post-traitement au dernier suivi (61,0 vs 64,0 mois) a été observée dans le groupe palliatif (41,0 à 40,25 p=0,129 contre 43,5 à 32,0, p=0,028, p=0,129 sans différence sur la survie du greffon (90,0 % vs 91,9 %, p=0,341).

Conclusion

La reconstruction chirurgicale permet un traitement définitif de la SU post-TR chez presque neuf patients sur dix, avec un profil de sécurité satisfaisant. Le succès du traitement n’est pas influencé par les caractéristiques de la sténose. Le traitement palliatif semble associé à une dégradation du DFG, dépendante du temps.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2024  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 34 - N° 7S

P. S41-S42 - novembre 2024 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Technique de l’anastomose pyélo-urétérale robot-assistée dans le traitement des anomalies urétéro-vésicales après transplantation rénale
  • Z. Tlemsani, C. Girard, B. Tibi, M. Durand, Y. Ahallal
| Article suivant Article suivant
  • Reprise chirurgicale de l’anastomose urinaire des greffons rénaux par voie robot-assistée : expérience monocentrique
  • V. Audige, C. Vaessen, J. Parra, B. Barrou, H. François, J. Tourret, S. Drouin

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.