Technique de l’anastomose pyélo-urétérale robot-assistée dans le traitement des anomalies urétéro-vésicales après transplantation rénale - 20/11/24
Résumé |
Introduction |
Les complications urétérales (sténoses urétérales, reflux vésico-urétéral) sont les complications chirurgicales les plus fréquentes de la transplantation rénale. La reprise chirurgicale par anastomose pyélo-urétérale est une technique validée dans ces indications mais elle reste très peu pratiquée.
Notre étude a pour objectif de présenter l’efficacité et les risques de l’anastomose pyélo-urétérale robot-assistée (APUR) dans le traitement des complications urétérales post-transplantation rénale.
Méthodes |
Nous avons rétrospectivement étudié le dossier de toutes les reprises chirurgicales pour sténose urétérale ou reflux vésico-urétéral par APUR chez les patients greffés rénaux entre janvier 2015 et février 2024.
Nous avons recueilli les données démographiques, les paramètres périopératoires, les complications postopératoires et les résultats biologiques et d’imageries à moyen terme chez tous les patients.
L’efficacité du traitement a été jugée sur l’absence d’infection urinaire clinique et bactériologique sur toute la période de l’étude pour le reflux vésico-urétéral et l’amélioration de la fonction rénale et l’absence de dilatation du greffon sur l’échographie à 1 an pour les sténoses urétérales.
Résultats |
Nous avons inclus 15 patients traités par APUR.
Le créatininémie médiane préopératoire était de 263μmol/L et le débit de filtration glomérulaire (DFG) moyen était de 19,5mL/min.
Le temps opératoire médian était de 76min. Aucune complication peropératoire n’a été rapportée. La durée d’hospitalisation médiane était de 2,5jours.
Le suivi médian était de 24 mois.
Deux complications précoce ont été observées, il s’agissait d’une migration urétérale de la sonde JJ (grade Clavien IIIb). Aucune complication tardive n’a été rapportée.
La diminution postopératoire moyenne de la créatininémie était de 136,13μmol/L et l’augmentation du DFG était de 11 375mL/min. Nous n’avons observé aucune dilatation pyélocalicielle persistante sur l’échographie du greffon à 1 an postopératoire.
Aucun patient n’a présenté d’infection urinaire dans l’année postopératoire.
Conclusion |
L’anastomose pyélo-urétérale sur uretère natif par voie cœlioscopique robot-assistée semble être une technique sûre et efficace dans le traitement des complications urétérales post-transplantation rénale. D’autres études portant sur un plus grand nombre de patients et avec un suivi plus long sont nécessaires pour confirmer ces résultats.
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Vol 34 - N° 7S
P. S41 - novembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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