S'abonner

Cancer de la prostate chez les hommes européens de moins de 55 ans : une étude multicentrique rétrospective - 20/11/24

Doi : 10.1016/j.fpurol.2024.07.047 
C. Comte 1, C. Dariane 2, , R. Diamand 3, L. Cormier 1, G. Ploussard 4, K. Ryšánková 5, F. Taha 6, J. Anract 7, M. Oderda 8, Q. Novello 9, Y. Benchimol 6, M. Ferriero 8, D. Benamran 9, O. Decombe 7, G. Assenmacher 10
1 CHU de Dijon, Dijon, France 
2 HEGP, Paris, France 
3 Institut Jules Bordet, Bruxelles, Belgique 
4 La Croix du Sud Hospital, Toulouse, France 
5 Ostrava, Ostrava, République tchèque 
6 CHU de Reims, Reims, Belgique 
7 Cochin, Paris, France 
8 University of Turin, Turin, Italie 
9 Hôpital universitaire de Genève, Genève, Suisse 
10 Site Ste-Elisabeth, Uccle, Belgique 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’âge médian de diagnostic d’un cancer de la prostate (CaP) en France est de 68 ans et ses facteurs de risque, en dehors de l’âge, sont représentés par l’ethnie afro-américaine, les antécédents familiaux ou une mutation germinale de BRCA1/2-HOXB13. Dans ces situations, le CaP peut être diagnostiqué à un âge plus jeune. Cette étude avait pour but d’analyser les caractéristiques des patients européens de moins de 55 ans atteints d’un CaP et d’étudier les modalités d’analyse génomique proposées.

Méthodes

Entre janvier 2017–février 2024, nous avons sélectionné à partir d’une base de données multicentrique européenne de patients ayant eu des biopsies de prostate ciblées (BPc), les patients<55 ans avec diagnostic de CaP. Nous avons ensuite analysé les différentes caractéristiques de ces patients et nous nous sommes intéressés aux démarches génétiques effectuées.

Résultats

Sur 4560 patients avec BPc, 163 patients étaient âgés de moins de 55 ans (3,57 % de la cohorte européenne) avec un âge moyen de 52 ans (39–55).

Parmi 6,8 % des patients étaient d’origine afro-antillaise et 22 % avaient des antécédents familiaux (dont 8 % avec des cancers du spectre de BRCA).

Le PSA moyen était de 32,4ng/mL (1–3300) avec une médiane à 6,4ng/mL (4,7–9,8).

Cent pour cent des cancers étaient des adénocarcinomes acinaires, sans variant ni ductal, ni intraductal. Seuls 2,5 % étaient métastatiques. Les scores ISUP étaient majoritairement favorables à 67 % (33 % ISUP1, 34 % ISUP2) versus 25 % défavorables (15 %, 9 %, et 1 % pour les scores ISUP3, 4, 5.

Concernant l’analyse génétique, 15 % des patients ont eu une recherche BRCA intra-tumorale (en raison d’un âge jeune et/ou d’antécédents familiaux), avec 4 % de mutation BRCA somatique retrouvées. Onze pour cent des patients étaient adressés en consultation oncogénétique avec identification de 22 % de porteurs d’une mutation BRCA constitutionnel/germinal.

L’adressage en oncogénétique était basé sur des antécédents familiaux et suivait les recommandations CCAFU 2022–2024.

Conclusion

Le CaP est rare avant 55 ans (4 % d’une cohorte biopsique) mais 22 % d’entre eux étaient liés à une mutation BRCA constitutionnelle, en faveur d’un élargissement des critères d’adressage en oncogénétique aux patients de 50–55 ans.

En cas d’historique familiale, il faut privilégier une recherche constitutionnelle chez l’onco-généticien, mais avec l’avènement des inhibiteurs de PARP, la place de la recherche de BRCA somatique intra tumoral pour les formes avancées deviendra prépondérante (Fig. 1 et Tableau 1).

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2024  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 34 - N° 7S

P. S33-S34 - novembre 2024 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • TARGET vs PI-FAB : une évaluation de nouveaux scores IRM pour prédire la présence de maladie résiduelle après thérapie focale
  • M. Olivieri, O. Windisch, M. Martins, S. Regusci, M. Valerio
| Article suivant Article suivant
  • Complications après HIFU en première ligne de traitement du cancer localisé de la prostate chez 1967 patients consécutifs
  • M. Baboudjian, G. Ploussard, T. Chevallier, N. Kassab, G. Fiard, R. Mathieu, N. Houede, A. Villers, P. Coloby, P. Rischmann

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2025 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.