Constitution d’une cohorte d’organoïdes du carcinome rénal à cellules claires (CCRcc) – étude UroCCR 185 - 20/11/24
Résumé |
Introduction |
En France, le cancer du rein représente 15 000 nouveaux cas (6e) et 5600 décès par an. Le carcinome rénal à cellules claires (CCRcc) est le sous-type histologique le plus fréquent (75 %). Sa survie globale à 5 ans est excellente (90 %). Cepandant, la survie au stade métastasique reste problématique, malgré l’essor des thérapies ciblées et de l’immunothérapie (10 % à 5 ans). Cela souligne la nécessité de trouver des biomarqueurs pronostiques ou thérapeutiques pouvant orienter le traitement. Le but de notre étude est d’évaluer un modèle organoïde du CCRcc qui soit à la fois fiable et reproductible pour permettre cette recherche.
Méthodes |
Préalablement, nous avons réalisé une revue de la littérature des différents modèles d’étude afin d’optimiser notre protocole. Nous avons ensuite constitué une cohorte prospective monocentrique de la base de données clinicobiologique UroCCR (CNIL : DR-2016-485) de patients opérés d’une néphrectomie partielle ou totale (CLERS – ID3430). Nous avons testé 5 conditions de culture avant de réaliser des tests de caractérisation. Après analyse, nous avons remis en culture nos prélèvements initiaux avec deux conditions optimisées avant de réaliser une nouvelle caractérisation des organoïdes.
Résultats |
De novembre 2023 à mars 2024, nous avons inclus 17 patients : 12 CCRcc confirmés et 5 patients exclus. Les cultures ont été maintenues pendant 45jours (41–63) avec une médiane de 2 passages (1–2). La caractérisation se faisant après 3 passages, nous avons pu analyser 3 cultures d’organoïdes. Nous avons remarqué une perte des caractéristiques de la tumeur initiale pouvant s’expliquer par l’utilisation de certains composants du milieu. Ces derniers ont donc été retirés lors de la remise en culture pour sélectionner un milieu de base contenant : ADMEM (1X), antibiotiques, EGF (50ng/mL), SB202190 (10μM) et Y-27632 (10mM) associés à la BME 2 comme matrice extracellulaire synthétique. Ainsi, nous devrions être en mesure de réaliser une nouvelle caractérisation par histologie et immunohistochimie.
Conclusion |
La création d’un modèle organoïde du CCRcc semble réalisable. Il est nécessaire de mieux le caractériser pour s’assurer de sa fiabilité et de sa cohérence dans le temps. Cette étude permettrait de corréler un modèle préclinique à une évolution clinique connue afin de tester la réponse thérapeutique et de rechercher des biomarqueurs prédictifs (Fig. 1, Fig. 2, Fig. 3).
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Vol 34 - N° 7S
P. S31-S32 - novembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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