Étude pilote évaluant la tolérance du régime cétogène associé à une supplémentation vitaminique chez des patients pris en charge pour un traitement d’un carcinome rénal métastatique - 20/11/24
Résumé |
Introduction |
Le cancer du rein à cellules claires se caractérise par une glycolyse accrue. Le régime cétogène (RC) contraint la cellule à utiliser les corps cétoniques, issus de l’oxydation des acides gras, pour créer de l’énergie. Notre étude préclinique montre que le RC a réduit la prolifération des cellules tumorales, a ralenti la croissance tumorale de la xénogreffe rénale et a été associée à la surexpression de PD-L1. Le but de cet essai était d’évaluer la faisabilité et la sécurité du RC associé aux traitements du cancer du rein métastatique (CRM).
Méthodes |
Nous avons mené une étude pilote monocentrique non randomisée. Le protocole a été enregistré le 20/03/2020 (NCT04316520) après l’approbation d’un comité d’éthique. Nous avons inclus des patients avec un CRM, nécessitant un traitement systémique. Les patients ont suivi un RC 2:1 (80 % de lipides, 20 % de protéines+glucides) pendant 12 mois, avec un suivi nutritionnel. Une supplémentation en vitamines (FruitiVits®) a été fournie ainsi que des triglycérides à chaîne moyenne (Betaquik®). Le critère d’évaluation était la faisabilité du RC (fréquence des événements indésirables (EI) attribués au RC et pourcentage de patients ayant suivi le régime).
Résultats |
Vingt ont patients été inclus (17 premières lignes et 3 autres lignes). Huit patients ont terminé le RC et 12 patients ont arrêté le RC en raison d’une toxicité liée au traitement/RC (n=6) ou à la progression de la maladie (n=6). La durée moyenne du RC était de 7 mois (SD=2,4). L’apport moyen en lipides représentait 74 % (SD=0,09) des apports totaux, 17 % de protéines (SD=0,03) et 9 % de glucides (SD=0,02). Aucun EI grave n’a été attribué au RC. La plupart des EI (grade I-II) liés au RC étaient l’hypercholestérolémie (50 %), la diarrhée (40 %), la dyspepsie (40 %), hypertriglycéridémie (35 %), perte de poids (20 %), anorexie (10 %), hypoalbuminémie (10 %) et douleurs abdominales (5 %). Après un suivi de 30 mois, le taux de réponse était de 3 (15 %) réponses complètes, 2 (10 %) réponses partielles, 8 (40 %) maladies stables et 7 (35 %) maladies évolutives.
Conclusion |
Les patients atteints de CRM peuvent effectuer du RC en toute sécurité. D’autres essais cliniques sont nécessaires pour déterminer si le RC peut améliorer l’efficacité du traitement métastatique (Fig. 1, Tableau 1, Tableau 2).
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Vol 34 - N° 7S
P. S27-S28 - novembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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