Deux cas d’héminéphrectomie polaire supérieure guidée par l’image dans le cadre de TVES intrarénale non accessible à un traitement endoscopique - 20/11/24
Résumé |
Introduction |
La néphrectomie partielle peut-elle être une option chez des patients atteints d’une tumeur des voies excrétrices intra rénales nécessitant une épargne néphrotique en raison d’un risque important d’insuffisance rénale sévère ou d’un risque important de récidive oncologique ?
Tentative de réponse à travers 2 cas d’indications impératives de préservation rénale.
Méthodes |
Deux patients se sont vus diagnostiquer un carcinome urothélial de bas grade intra rénal, non accessible à un traitement endoscopique en raison du volume tumoral ou de l’accessibilité de la lésion.
Dans les deux cas, une épargne néphrotique était indispensable pour prévenir le risque d’insuffisance rénale sévère et de récidive tumorale controlatérale (syndrome de Lynch)
Nous avons donc réalisé 2 héminéphrectomie polaire supérieure gauche, robot assistée, guidée par reconstruction 3D, avec dévascularisation anatomique première sans ouverture des tiges calicielles atteintes.
Résultats |
Pour les 2 cas, nous avons premièrement effectué une dissection fine du pédicule rénal afin de réaliser une dévascularisation du pole supérieur par section élective des branches artérielles concernées, guidé par la modélisation 3D.
La dissection des voies urinaires permet ensuite d’isoler, ligaturer et sectionner la tige calicielle supérieure.
Enfin, l’héminéphrectomie est réalisée en respectant les limites tumorales et de dévascularisation rénale puis l’hémostase a été obtenue par électrocoagulation de la tranche et suture parenchymateuse au V lock.
Les 2 chirurgies ont été réalisées off clamp, avec des pertes sanguines entre 100 et 250cc. Les 2 patients sont sortis le lendemain de l’intervention.
L’anatomopathologie a conclu à du pTa pour l’un et du pT1 pour le second, de résection complète.
Un des deux patients a récidivé à 6 mois, traité endoscopiquement avec succès.
Depuis les deux patients sont surveillés et n’ont plus récidivé. Leur fonction rénale a été préservée et se maintient depuis.
Conclusion |
Bien que le traitement de référence des tumeurs des voies excrétrices intra rénales inaccessible à un traitement endoscopique reste la NUT, un traitement conservateur par héminéphrectomie guidée par l’image est réalisable et peut être considéré dans ces indications impératives d’épargne néphronique. Néanmoins, ce traitement n’est pas recommandé à l’heure actuelle.
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Vol 34 - N° 7S
P. S143 - novembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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