Différenciation de la nécrose intra tumorale entre phéochromocytomes de cluster 1 et 2 - 20/11/24
Résumé |
Introduction |
Le phéochromocytome est une tumeur neuroendocrine de la médullosurrénale sécrétant des catécholamines. Rare et bénigne, cette tumeur peut cependant engager le pronostic vital. Elle est souvent associée à une nécrose centrale intra-tumorale visible en imagerie, dont la genèse et l’impact physiopathologique ont été rarement évalués. L’objectif de ce travail était d’évaluer l’impact de l’étendue de la nécrose tumorale sur le profil de sécrétion hormonale.
Méthodes |
Étude rétrospective de patients consécutifs opérés au CHU d’Amiens entre 2005 et 2022, d’un phéochromocytome confirmé par anatomopathologie et dont l’imagerie diagnostique (TDM ou IRM), ainsi que les dosages hormonaux étaient renseignés. Pour chaque tumeur, les volumes de la lésion et de la nécrose intra-tumorale ont été contourés de manière manuelle par un radiologue senior référent afin d’établir une proportion de nécrose.
Résultats |
Au total, 49 patients ont été renseignés : 25 dans le groupe avec nécrose et 24 dans le groupe sans nécrose. L’âge médian au moment de la surrénalectomie était de 53,4ans (21–76). Le sexe ratio était de 28 hommes pour 21 femmes. Les IRM ont été privilégiées pour l’étude de la nécrose. Il n’y avait pas de différence significative entre les deux groupes concernant les pics tensionnels ou les hypotensions en peropératoire. Après analyse multivariée, il existait une association significative entre la nécrose et le volume tumoral (coefficient 0,11 % pour chaque cm3 de plus de volume ; p<0,0001) ; la nécrose et l’intensité de la sécrétion des métanéphrines (coefficient -0,5 % pour chaque fois la limite supérieure ; p=0,031) ; la nécrose et le sexe féminin (coefficient 13,26 % pour les hommes par rapport aux femmes ; p=0,007). Le rapport normétanéphrine/métanéphrine n’était pas associé à la nécrose.
Conclusion |
Cette étude est la première à rapporter l’impact clinique et biologique peropératoire de la nécrose intra-tumorale des phéochromocytomes. Elle suggère que la nécrose est plus fréquente pour les tumeurs volumineuses, que sa présence n’est pas liée au profil de sécrétion hormonale mais à son intensité et qu’elle n’a pas d’impact peropératoire sur la pression artérielle (Fig. 1, Fig. 2).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Phéochromocytome, Nécrose intra-tumorale, Métanéphrines, Cluster 1 et 2
Plan
Vol 34 - N° 7S
P. S141 - novembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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