Antibiothérapies des colonisations urinaires préopératoires en urologie : comment améliorer nos pratiques ? - 20/11/24
Résumé |
Introduction |
En présence d’une colonisation urinaire préopératoire, la prescription d’une antibiothérapie est recommandée. Le choix de l’antibiothérapie et la prescription sont généralement effectués par l’urologue ou le médecin généraliste. L’objectif du traitement est la stérilisation des urines plutôt qu’un traitement des parenchymes, et le choix d’une molécule adaptée est essentiel pour réduire la pression sélective et la résistance aux antimicrobiens.
L’objectif de cette étude était de comparer les antibiotiques choisis par les urologues ou les médecins généralistes au traitement « idéal » défini par les spécialistes en maladies infectieuses.
Méthodes |
Nous avons passé en revue rétrospectivement toutes les ECBU préopératoires positifs obtenus entre novembre 2022 et juillet 2023. Les données concernant les prescriptions d’antibiotiques, y compris la durée du traitement, la classe d’antibiotiques et le prescripteur, ont été collectées. Un premier membre de l’équipe d’infectiologie a analysé chaque antibiogramme en aveugle de la prescription originale, fournissant des recommandations pour l’antibiotique le plus approprié selon lui. En cas de désaccord, un deuxième membre de l’équipe d’infectiologie a procédé à une évaluation similaire.
Résultats |
Sur 196 prescriptions d’antibiotiques préopératoires, 40 (20 %) différaient des recommandations fournies par l’infectiologue, avec 39 cas impliquant l’utilisation d’antibiotiques à large spectre de manière excessive. Les recommandations des deux infectiologues étaient concordantes dans tous les cas. Dans 50 % de ces cas, la durée du traitement antibiotique préopératoire dépassait inutilement 48heures. Lorsque le prescripteur était médecin généraliste, la durée du traitement préopératoire était significativement plus longue (4,84jours contre 2,99jours, p<0,001), et le taux de discordance avec l’avis infectiologique était significativement plus élevé (34 vs 16 %, p<0,01).
Conclusion |
Il y a une marge d’amélioration dans les pratiques de prescription d’antibiotiques des urologues pour réduire l’impact écologique sur le microbiote du patient et à l’échelle globale. La délégation aux médecins généraliste est à l’origine de traitements trop longs et à spectre trop large, et devrait être évitée sans formation dédiée (Fig. 1, Fig. 2).
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Vol 34 - N° 7S
P. S133-S134 - novembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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