Diagnostic et prise en charge par thérapie comportementale urinaire des cystites aiguës bactériennes récidivantes de la femme. Résultats préliminaires de l’étude URICA - 20/11/24
Résumé |
Introduction |
Les cystites récidivantes (CR) ont un impact individuel mais également sociétal compte tenu des prescriptions antibiotiques. Néanmoins, ce diagnostic est parfois posé à tort. L’objectif de cette étude était d’évaluer le diagnostic finalement retenu et l’efficacité d’une prise en charge spécifique par thérapie comportementale urinaire (TCU) dans une cohorte de patientes consultant pour « infections urinaires ».
Méthodes |
Étude observationnelle, rétrospective et monocentrique incluant les patientes d’une consultation d’un urologue sénior pour le motif « infections urinaires »entre 03/2019 et 10/2023. Nous avons identifié 133 patients et avons exclus les hommes et les pyélonéphrites,ne retenant que les patientes consultant pour CR. En cas de cause fonctionnelle, le traitement se faisait par TCU (volume mictionnel<400cc, intervalle mictionnel<4h, volume sur 24h≥1,5 et ≤2L). Enregistrement CNIL2211250v0.
Résultats |
Quatre-vingts patientes de 13 à 84ans (médian : 56,5ans) consultant pour cystites récidivantes ont été inclues. Au total, 46,3 % (n=37) avait un diagnostic retenu de CR dont 30 % (n=24) sans autre diagnostic associé (Fig. 1). On retrouvait des brûlures uréthrales per-mictionnelles (BUPM) chez 95,8 % (n=23) des patientes diagnostiquées « CR isolées » (Fig. 2). Dans ce groupe, l’efficacité des antibiotiques était de 79,2 % (n=19). Pour les CR, le catalogue mictionnel initial retrouvait un volume mictionnel maximal médian à 600mL (200–950), un intervalle médian entre deux mictions de 4h (2–11) et une diurèse des 24h médiane à 2000mL (500–4500). Vingt-et-un patientes parmi celles diagnostiquées CR ont été suivies quatre mois ou plus (médiane :14 mois) et une TCU à visée thérapeutique (Fig. 3) a été proposée à 18 d’entre elles avec une guérison complète de 66,7 % (n=12) sur la disparition des CR ; 27,8 % (n=5) des patientes n’avaient pas appliqué le traitement et une a été perdue de vue. Parmi les patientes (n=42), quel que soit le diagnostic, suivies 4 mois ou plus (médiane : 11,5 mois ; 4–46 mois), 80,8 % (n=42) présentaient une guérison complète après une prise en charge adaptée de la pathologie. Aucune antibioprophylaxie n’a été prescrite.
Conclusion |
Dans notre cohorte, 53,8 % des patientes consultant pour CR avaient finalement un autre diagnostic. En cas de cause fonctionnelle de CR, la TCU semble permettre une guérison complète et pérenne pour plus de 92 % des femmes.
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Vol 34 - N° 7S
P. S131-S132 - novembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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