Existe-t-il une différence dans la prise en charge des infections urinaires chez le diabétique en fonction des spécialités ? - 20/11/24
Résumé |
Introduction |
Bien que les infections urinaires (IU) soient plus fréquentes chez les patients diabétiques, le diabète n’est plus considéré comme un facteur de risque de complication des IU. Notre objectif était d’évaluer la prise en charge des IU chez les diabétiques (IUD) par des praticiens de différentes spécialités.
Méthodes |
Étude prospective observationnelle, requérant la réponse à un questionnaire en ligne, de façon anonyme, réalisée auprès de 215 médecins de différentes spécialités. Le questionnaire comportait 12 items portant sur les recommandations de la Société de Pathologie Infectieuse de langue française (SPILF), subdivisés en 3 catégories : l’épidémiologie, le traitement et le suivi des IUD. Pour l’analyse des questionnaires, une réponse juste a été notée : +1, une réponse fausse : –1 et une réponse « Ne-sait-pas » :0 pour un score global variant de –17 à 19. Le total des réponses nous a permis de calculer un score total et des scores partiels. Le seuil de signification (p) a été fixé à 0,05.
Résultats |
La répartition des participants selon la spécialité est résumée dans la Fig. 1. Le diabète était considéré comme un facteur de risque de complication des IU dans 47,4 % des réponses. Un ECBU systématique, dans le cadre du suivi d’un patient diabétique, était demandé par 40,4 % des participants. En cas de bactériurie asymptomatique, 33,9 % prescrivaient un traitement antibiotique. Une antibiothérapie plus prolongée, d’emblée à large spectre et un ECBU de contrôle systématique étaient prescrits par respectivement, 12,6 %, 11,2 % et 29,8 % des participants. La moyenne du score global était de 7,35±4,27 [–4 ; 16]. On a noté une différence significative du score moyen global (p=0,02) (Fig. 2) et du score moyen spécifique à l’épidémiologie (p=0,01) ainsi qu’au traitement (p=0,04) entre les différentes spécialités (Fig. 3).
Conclusion |
Notre étude a montré des insuffisances dans l’application des recommandations de la prise en charge des IUD notamment dans la prise en charge thérapeutique et le suivi et ce à l’échelle des différentes spécialités. Un approfondissement des connaissances sur le sujet est nécessaire afin d’éviter le sur-traitement et de rationaliser les prescriptions des antibiotiques.
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Vol 34 - N° 7S
P. S130-S131 - novembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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