Impact du statut HPV sur les issues de prise en charge des couples infertiles - 20/11/24
Résumé |
Introduction |
Dans une étude observationnelle prospective (SPERM-VIR) nous avons associé le statut HPV des hommes infertiles aux anomalies du spermogramme : oligospermie et/ou asthénospermie et/ou tératospermie. La présence d’au moins une de ces anomalies était 4 fois plus fréquente chez les hommes infertiles HPV+. Cependant peu d’études rapportent l’impact de l’infection HPV sur la fréquence des grossesses et des naissances vivantes, avec ou sans technique d’AMP.
Méthodes |
De mai à octobre 2021 nous avons prospectivement collecté les données cliniques, biologiques, et infectieuses (statut HPV RT-PCR ; HPV28 Détection Anyplex Seengene ; Eurobio Scientific, Les Ulis, France) de 461 hommes consultant pour infertilité (étude SPERM-VIR, N° PI2021_843_0125). Nous avons secondairement apparié ces résultats chez l’homme aux données cliniques, épidémiologiques, biologiques, et infectieuses (statut IST et HPV) des conjointes pour l’année 2021, afin d’évaluer l’impact de l’infection HPV de l’homme puis du couple sur les issues de prise en charge (étude BB-HPV, N°PI2024_843_0026). Les analyses statistiques ont été réalisées en utilisant Prism v8 (Boston, USA). La comparaison des données cliniques, biologiques et la fréquence de grossesses entre les groupes HPV+/HPV- était réalisée en utilisant un t test de Student pour les variables quantitatives et de Chi2 pour les variables qualitatives. L’évolution des grossesses au cours du suivi pour les couples HPV+ et HPV- était réalisée selon la technique de Kaplan-Meier. Le seuil de significativité est p<0,05.
Résultats |
Au total, 78 couples ont pu être évalués conjointement pour l’HPV. Le taux de grossesses spontanées et médicalement assistées était plus élevé chez les hommes HPV- (58,7 % versus 37,5 % ; p=NS). Le taux de naissances vivantes était plus élevé chez les hommes HPV- (50 % versus 28 % ; p=NS). Le taux de grossesses spontanées et médicalement assistées était plus élevé chez les couples HPV- (60,5 % versus 37,1 % ; p=0,06). Le taux de naissances vivantes était plus élevé chez les couples HPV- (51 % versus 28 % ; p=NS).
Conclusion |
La recherche du statut HPV du couple devrait être systématique dans les bilans d’infertilité. La présence du virus semble impacter défavorablement les chances de grossesses (Fig. 1).
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Vol 34 - N° 7S
P. S125 - novembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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